Plus d'une cinquantaine d'exposants, entre entreprises publiques et privées, participent à cette manifestation qui est appelée à s'étaler sur trois jours. Au menu, également, une vingtaine de conférences dédiées à la vulgarisation de ce domaine. Parmi les sujets à aborder, figure « le bouquet numérique de la scolarité », ou ce qu'il en est actuellement de la stratégie algérienne pour faire entrer l'école dans l'ère du numérique. Remplacer son lourd cartable scolaire par une légère tablette numérique HP sous Windows 8, réviser ses cours sur I-Pad, faire ses TP par le biais des interfaces et des capteurs, « c'est assurément, nous dira Mme Leïla El Kebir, l'attachée de presse et commerciale du Salon, permettre à nos enfants de suivre un enseignement à la fois plus attractif, plus valorisant, plus amusant parce que moins contraignant ». Dans tous les cas, cette idée qui, pour certains « esprits récalcitrants », relèverait du chimérique, est en train de faire sérieusement son bonhomme de chemin dans la vision du ministère de l'Education. Des écoles-pilotes seront lancées prochainement. L'école n'est pas seule à tirer profit de la généralisation des technologies modernes de l'information. Les TIC entrent désormais à l‘université (cas de l'enseignement à distance de l'université de Mostaganem). Vidéo et visio-conférences, plateformes des réseaux intranet, e-learning, e-formation toutes les facettes de ce monde fascinant sont présentes au Siftech d'Oran qui ambitionne de « faire un pas de plus vers l'avenir ». Selon Mme El Kebir, « le Salon vise, également, à être le carrefour de la pensée et de l'action de la citoyenneté et de l'économie, du présent et du futur ». Qu'en est-il sur le terrain ? Pour M. Babaci, un ingénieur qui a étudié aux Etats-Unis et qui a ouvert une entreprise de logiciels, « Deltalog », « il y a des résistances mais les choses sont en train d'évoluer. En tout cas, sur le plan de la ressource humaine, nous n'avons rien à envier aux autres pays. Il reste seulement à convaincre nos managers de l'importance de travailler sur la base des moyens technologiques modernes afin d'atteindre la performance et la perfection ». Pour M. Dahmani, DG d'Algérie Télécom à Oran, il y a énormément de choses à faire. Reste à ne pas se précipiter pour ne rien regretter, par la suite. « Savez-vous, par exemple, que depuis deux mois, il existe à Oran une plateforme Google qui fonctionne avec 25 serveurs ? Désormais, pour se connecter à ce moteur de recherches, il suffit de passer par les pays serveurs habituels », dit-il.