La fédération nationale des travailleurs des forêts, de la nature et du développement rural, affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens, a décidé d'entamer une grève nationale de trois jours à compter de demain. Cette grève sera suivie, selon le communiqué parvenu à notre rédaction, par l'organisation d'une journée de protestation, le 1er juin, à l'occasion de l'ouverture de la campagne de prévention et de lutte contre les incendies. Le mot d'ordre de cette contestation s'articule autour de « la réhabilitation et du renforcement de l'administration forestière et son personnel pour assurer une meilleure protection du patrimoine ». Ce mouvement de contestation est motivé par le non-aboutissement des accords convenus entre le ministre de l'Agriculture et du Développement rural et les membres du secrétariat fédéral notamment le procès-verbal de conciliation entre les deux parties qui précise « l'engagement du ministère quant à la prise en charge des points énumérés dans la plateforme de revendications de la commission exécutive réunie le 30 mars 2013 ». Parmi les revendications de la fédération, l'on peut citer : l'activation de la promulgation du projet de loi forestière en souffrance depuis plus de vingt ans, la réhabilitation du rôle de la police forestière, le doublement des effectifs (4.000 forestiers dont 30% en voie de retraite) et le renforcement des moyens matériels et logistiques, la révision du statut particulier du corps forestier, la prise en charge des problèmes d'ordre socioprofessionnel et organisationnel. Du côté du ministère de l'Agriculture, et selon le chargé de communication, les membres du syndicat du secteur des forêts « ont toujours été partie prenante dans toutes les réunions et les négociations. C'est le ministre en personne qui a présidé la dernière rencontre. Les revendications ont été discutées point par point et sont prises en charge dans leur globalité », a-t-il indiqué. Le chargé de communication réaffirme qu'« un travail est en train de se faire pour satisfaire toutes les réclamations ». Pour d'autres problèmes soulevés par le syndicat, « il faut du temps », a-t-il affirmé.