La Fédération nationale des travailleurs des forêts, de la nature et du développement rural, a appelé hier, par la voix de son porte-parole Athmane Briki, à une meilleure prise en charge des problèmes de ce secteur «qui se dégrade de jour en jour». «Le secteur des forêts, de la nature et du développement rural est marginalisé. Il est devenu impuissant pour assurer sa mission comme il se doit», a souligné M. Briki lors des travaux de la réunion de la commission exécutive de cette Fédération, affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta). Une rencontre relayée par l'Agence de presse algérienne (APS). «Le secteur forestier se dégrade de jour en jour avec plus de 4 millions d'hectares qui sont menacés par la désertification, le défrichage et le braconnage», a-t-il déploré. M. Briki qui a attribué ces problèmes à la «gestion, la protection et le développement du patrimoine forestier», a mis l'accent sur la nécessité de préparer la relève pour remplacer le personnel parti à la retraite. Au plan socioprofessionnel, le responsable syndical a estimé qu'«en dépit des acquis obtenus auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, notamment en ce qui concerne le statut particulier des travailleurs, la situation demeure insatisfaisante». Il a rappelé, à cet égard, que la Fédération avait élaboré une plateforme de revendications socioprofessionnelles, dont la création d'un département ministériel regroupant toutes les structures du secteur, afin d'assurer une «meilleure gestion et un meilleur fonctionnement» de ces structures. Il s'agit, également, de renforcer les effectifs à travers l'intégration des contractuels, la dotation des travailleurs des moyens dont ils ont besoin pour mener à bien leur mission, a-t-il ajouté. R. N.