« Tamaghra di taddart » est un roman à thèse. Il se veut une tentative de réhabilitation et de défense de nos us et coutumes. L'écrivain, par cette œuvre attachante, fait de la fête au village un lieu de rencontre, de convivialité et d'échange. En marge d'une vente-dédicace, dans l'après-midi de samedi dernier, à la librairie El Kartassia, l'écrivain soutient que la force d'une société réside dans ses traditions séculaires. « Un peuple sans traditions ni coutumes est condamné à disparaître », affirme-t-il. C'est donc pour faire revivre et rappeler toute la symbolique de nos traditions millénaires, dénaturées il est vrai ces dernières années, que ce livre a été écrit. M. Arkat essaie, à sa façon, de contribuer à la pérennisation de coutumes, parce que son devoir, en sa qualité d'homme de lettres, est de ne pas laisser les traditions qui ont forgé tout un peuple se perdre. « Tamaghra di taddart » est un roman à thèse par lequel je tente de sensibiliser mes lecteurs, de leur rappeler ce qui faisait la force de nos ancêtres. Il est de mon devoir d'éclairer la société dans laquelle j'évolue. Je déblaie du mieux que je peux le terrain pour tracer un sillon et être un exemple à la jeune génération », affirme-t-il. Dans son roman, l'écrivain a opté pour la joie. Il aurait pu, précise-t-il, choisir un autre sujet. Le mariage est une occasion au cours de laquelle la société s'entraide du mieux qu'elle peut. « Tamaghra di taddart » parle, en filigrane, de la solidarité qui est propre à la société algérienne. C'est donc naturellement que certains passages soulignent avec force détails la convivialité, la sécurité et l'assurance qui caractérisent la société qui tient à ses traditions. L'auteur, par ailleurs, déplore l'apparition, dans notre société, de nouveaux fléaux. Aujourd'hui, constate-t-il, « des familles s'entredéchirent pour un oui pour un non, au point de penser que nous avons complètement perdu nos bonnes habitudes ». M. Arkat affirme que d'aucuns pensent que les sociétés modernes sont celles qui ont oublié leurs traditions. « C'est faux », dit-il, soulignant l'exemple des Chinois. « C'est un peuple moderne qui n'a jamais renié ses coutumes et ses traditions », argumente-t-il. Et de mettre en exergue la nécessité de discuter pour l'instauration de bonnes traditions, parce que, notre-t-il, « de la discussion jaillit la lumière ». Ancien professeur de français, titulaire d'un master en psychologie, Mohand Arkat a publié plusieurs ouvrages didactiques, avant de se lancer, depuis quelques années, dans l'écriture romanesque. Ecrivain de graphie berbère, il a déjà édité deux romans. Djamel O. « Tamaghra di taddart » de Mohand Arkat, édition La pensée. Prix public : 280 dinars.