Même Obama, qui a tendu la main aux Iraniens, plaide pour des sanctions plus sévères dans l'énergie et les finances. Dans un rapport, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) indique que Téhéran progresse dans son programme militaire. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, qui auraient fait pression sur Mohamed El Baradei, le directeur général de l'Agence, se frottent les mains avant la réunion des directeurs politiques des Affaires étrangères des « cinq plus un » à Francfort, mercredi prochain. Ils croient détenir la preuve que l'Iran refuse de coopérer et une raison pour lui imposer de nouvelles sanctions. Après les entreprises et institutions financières « impliquées » dans le programme nucléaire, un embargo sur les importations de pétrole raffiné (pour 40% de ses besoins) serait envisagé. La décision de Téhéran de ralentir sa production d'uranium faiblement enrichi (sur les 8308 centrifugeuses installées, 4592 sont en activité actuellement contre 4920 au moment du dernier rapport de l'AIEA, en juin dernier), et de permettre aux inspecteurs de l'Agence d'examiner le réacteur de recherche d'Arak, qu'ils réclamaient depuis longtemps, serait-elle vaine ? Oui, laisse croire l'Agence qui juge « décisif » que l'Iran apporte tous les éclaircissements requis avant fin septembre. Y compris sur une violation d'un embargo de l'ONU : des armes nord-coréennes qui lui ont été destinées ont été saisies aux Emirats arabes unis, il y a quelques semaines. Les Occidentaux et les Israéliens qui veulent des sanctions plus efficaces, n'excluent pas, si les Russes et les Chinois les bloquent au Conseil de sécurité, « des sanctions individuelles plus fortes, plus contraignantes ». Même Obama, qui a tendu la main aux Iraniens, plaide pour des sanctions plus sévères dans l'énergie et les finances.