Un rapport de l'agence atomique de l'ONU sur le programme nucléaire iranien apporte des arguments en faveur de l'adoption de nouvelles sanctions à l'ONU contre Téhéran, si possible dès vendredi prochain, affirment les diplomates américains. Une version amendée du projet de résolution prévoyant de nouvelles sanctions contre l'Iran a été présentée formellement jeudi au Conseil de sécurité en vue d'une adoption dès que possible, par les ambassadeurs britannique et français. Ce texte a été déposé sur la base des éléments approuvés en janvier lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des six grandes puissances qui se sont chargées du dossier nucléaire iranien (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne). “L'Iran continue d'enrichir (de l'uranium). Il est en fait en train de développer ses activités d'enrichissement”, a déclaré la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, après la publication vendredi du rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) selon lequel Téhéran n'a toujours pas satisfait aux exigences de la communauté internationale. L'Iran “n'a pas répondu aux questions sur ses activités passées dans des programmes secrets qu'il affirmait ne pas avoir”, a ajouté Mme Rice. “Ce sont d'excellents arguments pour se diriger vers une résolution du Conseil de sécurité”, a-t-elle affirmé. Dans son rapport, l'AIEA, qui tente de surveiller les activités nucléaires iraniennes, constate que la République islamique a fourni de nouvelles informations sur un programme soupçonné par les Etats-Unis et nombre de leurs partenaires de servir de couverture pour fabriquer la bombe atomique. Le rapport dénonce, comme lors des cinq dernières années d'enquête, le manque de coopération du régime islamique avec l'agence de l'ONU, et surtout la poursuite des activités d'enrichissement d'uranium et le développement de nouveaux modèles de centrifugeuses. Quant à l'Iran, elle a rejeté d'avance, hier toute nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU le sanctionnant pour ses activités nucléaires sensibles, au lendemain d'un rapport de l'AIEA déplorant le manque de coopération de Téhéran. “Si le Conseil de sécurité veut adopter une nouvelle résolution, cette résolution sera sans fondement légal et juridique”, a déclaré Javad Vaïdi, l'adjoint du responsable nucléaire, cité par l'agence Isna. R. I ./Agences