Le jour le plus long de l'année a été célébré dans une ambiance inégalable. L'APC d'Alger-Centre a donné, dans la soirée de vendredi dernier, le premier coup d'envoi de son programme inscrit sous le thème « Alger, éveillée le soir ». La nuit est à peine tombée que les troupes musicales ont commencé à laisser échapper des notes de musique traditionnelle légèrement modernisée, à l'intar du saxophone, qui s'est fait entendre au-delà du stade Ouaguenouni. La parade a fait sa sortie publique en fanfare, accompagnée par une troupe de chants patriotiques, des scouts, des enfants en tenue du terroir et autres représentants dans leurs uniformes, tels que les différents clubs sportifs, et auxquels se sont mêlés les enfants des quartiers. Dans chaque petite main, le drapeau national flottait au vent pour annoncer cet événement que l'APC a souhaité fastueux. La circulation est fluide, les trottoirs et les rues grouillaient de monde. Femmes, enfants, jeunes branchés, se sont tous invités au spectacle, leur indétrônable téléphone hi-tech bien en main pour immortaliser l'évènement. Ce fut, pour eux, le signal tant attendu pour le retour de la vie nocturne dans la capitale. Petits et grands avaient les yeux grands ouverts sur les artistes qui ont investi les espaces publics pour les inviter, pendant quelques heures, à une ambiance festive qui a fait renaître de vieux souvenirs. La parade a ainsi marqué son passage au jardin Beyrouth, longeant le pas jusqu'à Krim Belkacem, l'Ecole des Beaux-Arts, en descendant vers la rue Didouche Mourad et la place Maurice Audin, pour s'arrêter à la Grande-Poste où l'annonce de la fin de la parade a été marquée par un grand feu d'artifice qui a émerveillé plus d'un, particulièrement les familles qui ont investi leurs balcons pour admirer le spectacle. Au passage des enfants tenant des flambeaux, les femmes lançaient des youyous en signe de réjouissance. La réputation de « ville déserte », qui colle à la capitale depuis quelques années, n'est, désormais, qu'un mauvais souvenir. Car, Alger revit enfin. Les noctambules peuvent maintenant, en toute quiétude, savourer des soirées comme dans toutes les capitales du monde.