Le nouveau président du Comité olympique refuserait de régler les indemnités dues aux cinq juges, dont le président sortant, Benbelkacem. Le montant des honoraires des magistrats en question s'élèverait à environ un milliard de centimes. En accord commun avec le bureau exécutif, les membres du TAS devaient percevoir une indemnité forfaitaire de 30.000 DA par dossier traité. Désignés sur proposition du bureau exécutif du COA, ils avaient un mandat de trois années qui devait expirer au mois de juin dernier. Néanmoins, les membres du TAS n'ont pas souhaité aller au bout de leur mandat. Ils avaient remis leur démission au lendemain de l'élection de la nouvelle équipe du Comité olympique algérien. Durant leur mandat, ils ont eu à traiter de nombreux dossiers. Ainsi, les cinq juges du TAS ont rendu plus de 300 sentences, dont environ 95% des litiges concernent le football. Une situation qui n'a, d'ailleurs, pas manqué d'attirer les foudres des dirigeants du football, une discipline qui nourrit bien son bonhomme, sur les membres du TAS. L'année dernière, sur proposition de la FAF, la précédente AG du COA avait, pour rappel, réclamé la dissolution du Tribunal arbitral du sport algérien. L'argent n'est-il pas le nerf de toutes les guerres ? Contacté par nos soins, le président du COA, Berraf, a d'emblée confirmé son intention de camper sur sa décision et de ne pas verser les indemnités aux concernés. « Je ne vais rien leur payer. Je m'en tiendrai à la loi en vigueur. Pour moi, les juges du TAS sont des bénévoles volontaires proposés à l'assemblée générale du COA. Ils doivent œuvrer dans l'intérêt du sport. Ce ne sont pas des fonctionnaires du comité olympique. Je tiens à le souligner à nouveau. Ce sont des bénévoles. Je ne leur dois donc aucun centime. Les anciens membres du TAS réclament un milliard de centimes. Cet argent est destiné aux athlètes. Il sera dépensé pour les athlètes et leurs besoins en matière de préparation. Je vous signale que le Comité olympique est une organisation non-gouvernementale à caractère public et d'utilité publique et non privée. Les dépenses doivent donc se faire conformément aux lois. Je ne comprends pas comment, ni dans quel cadre d'ailleurs, ses membres pouvaient percevoir des indemnités allant de 15.000 à 20.000 DA par mois. Selon eux, il existe un accord avec l'ancien bureau du comité olympique leur permettant de percevoir des indemnités en fonction des affaires traitées. Le bureau sortant a pris des mesures qui sont, à notre avis, non réglementaires. Ils n'ont qu'à aller voir avec l'ancien bureau exécutif pour réclamer leurs indemnités », a souligné M. Berraf. A noter enfin que le Comité olympique algérien a procédé, dimanche dernier, à l'installation du nouveau bureau du TAS. Cette instance est présidée par un ancien haut cadre du ministère de l'Hydraulique, Graba, qui n'est d'ailleurs pas juriste. De leur côté, les anciens juges du TAS prépareraient un dossier pour saisir la justice.