Une cérémonie de recueillement en hommage au défunt Tahar Ouettar a été organisée hier au Palais de la culture, Alger. Aux côtés de Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat et représentant personnnel du président de la République et Khalida Toumi, ministre de la Culture, plusieurs intellectuels, poètes, écrivains, politiciens, hommes de théâtre, étaient présents à cette cérémonie tenue dans une atmosphère triste et sous un ciel gris. La dépouille mortuaire de l'artiste a connu un défilé de personnalités venues se recueillir. Des artistes ayant côtoyé «Aâmi Tahar» ont, à l'unanimité, mis en exergue la perte pour la culture algérienne de ce «grand» homme, d'une manière générale, et ont appelé à ne pas oublier ceux qui se sont dévoués pour la culture algérienne.La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a souligné la nécessité de ne «jamais» oublier des hommes de la trempe de «Ami Tahar», qui ont consacré leur vie à l'épanouissement de la culture et au développement de la littérature algérienne. «Il était l'un des monuments de la culture en Algérie et dans le Monde arabe. Sa disparition est une énorme perte pour la scène culturelle algérienne. Hélas, le destin en a voulu ainsi», a-t-elle déclaré à la presse. Partageant cet avis, des intellectuels à l'image de Lamine Bechichi, Wassiny Laredj, Amine Zaoui, Lakhdar Bentorqi, Fouzia Laradi, ont relevé que «Tahar Ouettar était avant tout un ami», précisant qu'«il fut un homme généreux doté d'un esprit fort au sens de l'amitié et de la fidélité».Le défunt «a marqué la culture par ses œuvres qui demeurent gravées dans la mémoire collective algérienne et arabe», a ajouté le représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, dans une déclaration à la presse. La disparition de Aâmi Tahar «nous attriste et nous afflige», dit-il en notant que, «la scène artistique algérienne perd ainsi un grand maître du monde de la poésie». Fidèle à la culture comme à la famille, Mourad Boukhalfa est l'époux de sa fille Salima. Il nous confie ému : «Il était un père pour moi. Il était connu aussi par ses boutades. Il était par-dessus tout un épicurien». Le défunt était également connu pour «son professionnalisme, son amabilité et son esprit confraternel», témoignent ses collègues de la corporation El Djahidhia. «Il laisse le souvenir d'un homme qui avait la passion de la culture et qui n'avait de cesse à apporter ses idées et son volontarisme pour son métier», souligne M. Bensadek, vice-président de l'association El Djahidhia.