Photo : Slimene S.A. Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH). Mustapha Farouk Ksentini, semble plus que jamais réjoui du développement que vient d'enregistrer la commission suite à l'examen de celle-ci par le Conseil des ministres, la semaine écoulée. «C'est un coup d'accélérateur qui vient d'être donné », commente, d'emblée, Me Ksentini, contacté au sujet de l'adoption d'un projet d'ordonnance relatif à la commission. En clair, il explique que le passage du décret à l'ordonnance présidentielle permettra à la commission d'avoir plus de prérogatives et, par conséquent, plus de contribution à la promotion des doits de l'homme en Algérie. Donc, constate-t-il, le chef de l'Etat a instruit le Gouvernement d'élaborer un projet de texte législatif, destiné à soutenir le cadre juridique de cette institution et renforcer son audience internationale, notamment auprès du système des Nations unies. Le communiqué, rendu public à l'issue du Conseil des ministres, précise, en effet, qu'« en concordance avec les normes pertinentes des Nations unies, la commission nationale sera désormais régie par un dispositif législatif fixant ses missions et attributions en tant qu'organe indépendant, placé auprès du président de la République garant de la Constitution, des droits fondamentaux des citoyens et des libertés publiques ». Aux yeux de Me Ksentini, « ces mesures auront, sans aucun doute, des répercussions positives et l'état des droits de l'homme au pays ne sera que prometteur ». Au sujet de la nomination, par le président de la République, des membres de la CNCPPDH, notre interlocuteur trouve dans la procédure une transparence basée sur un mécanisme qui a pour rôle de s'assurer que les concernés répondent aux critères fixés par la loi, citant la compétence, la moralité et l'intérêt porté à la défense de droits de l'homme et à la sauvegarde des libertés publiques. Il sied de signaler dans ce sens qu'en vue d'élargir le champ d'action de la commission, le chef de l'Etat a invité ses membres à s'investir davantage, à l'intérieur du pays, et à interagir encore plus sur la scène internationale, « pour faire connaître les réalités et les progrès de notre pays dans le domaine des droits de l'homme ».