Quatre films documentaires et de fiction seront présentés au Festival « Films d'Afrique de Cologne », en Allemagne, du 12 au 22 septembre, ont annoncé les organisateurs de cette manifestation. « El Taib » (Le repenti), de Merzak Allouache, « El Gusto » de Safinez Bousbiaâ, et les documentaires « Le hublot » de Anis Djaâd et « Rengaine », du Franco-Algérien Rachid Djedaïni, seront projetés à cette occasion. Ces films figurent parmi les œuvres du 7e art qui ont été choisies, pour la plupart, lors de la 24e édition des Journées cinématographiques de Carthage (Tunisie), en 2012. Il s'agit en particulier du film « Le professeur » du Tunisien Mahmoud Ben Mahmoud, « Istislam » de l'Egyptienne Alia Ayman, « My makhzen and me » du Marocain Nadir Bouhmouch, ainsi que du film événement de l'année 2012, « Beautés cachées », du Tunisien Nouri Bouzid. Une exposition dédiée aux artistes et militants Egyptiens, qui ont investi l'espace public après la chute de l'ancien président Moubarek, sera également montrée lors du festival. Le festival souhaite également fêter le 20e anniversaire de l'adoption de la Constitution de transition en Afrique du Sud. « Le repenti » raconte l'histoire d'un jeune homme qui court dans la neige traînant son balluchon. Rachid est un islamiste maquisard qui regagne son village grâce à la loi de « la concorde civile ». La loi promet à tout islamiste repentant qui rendrait ses armes sans avoir du sang sur les mains une quasi amnistie et la réinstallation dans la société. Mais la loi n'efface pas les crimes et Rachid s'engage dans un voyage sans issue où s'entremêlent la violence, le secret et la manipulation. Quant au film « El gusto » de Safinez Bousbiaà, c'est l'histoire d'un groupe de musiciens juifs et musulmans séparés par l'histoire il y a cinquante ans et réunis aujourd'hui sur scène pour partager leur passion commune : la musique chaâbi. Dans le film « Le hublot », son auteur, Anis Djaâd, réussit à construire tout un univers dans lequel se meuvent des personnages singuliers, mais dont les destinées sont inscrites dans l'intemporalité de la condition humaine. Le film « La rengaine » met en scène l'histoire de Dorcy, un jeune noir chrétien qui veut épouser Sabrina, une jeune Maghrébine. Cela serait si simple si Sabrina n'avait pas quarante frères et que ce mariage plein d'insouciance ne venait cristalliser un tabou encore bien ancré dans les mentalités de ces deux communautés. Slimane, le grand frère, gardien des traditions, va s'opposer par tous les moyens à cette union.