Les destinations choisies cette fois-ci par les Algériens pour passer leurs vacances d'été n'ont pas beaucoup changé par rapport à l'année dernière. La Turquie s'est taillé la part du lion. Arrivent ensuite le Maroc et la Tunisie. « Les évènements politiques et les troubles enregistrés en Tunisie n'ont pas dissuadé les Algériens à se rendre dans ce pays pour les vacances, faute de mieux en Algérie », nous explique Lyès Snoussi, directeur d'une agence de voyages à Alger. Le rush des Algériens vers certains pays a été à l'origine d'une véritable pénurie de billets au niveau des compagnies aériennes qui desservent ces pays. « Beaucoup cherchent à avoir un billet pour aller passer des vacances à l'étranger, mais ils sont déçus d'apprendre qu'il n'y a plus de places. C'est bouclé, les compagnies affichent complet et n'ont plus de billets à proposer aux estivants », a affirmé M. Snoussi. Selon lui, les plus chanceux sont ceux qui ont fait leurs réservations avant l'arrivée de la saison estivale. Pendant le Ramadan, les agences de voyages ont vendu toutes les places disponibles. « La demande a été très importante et les gens se sont pris bien à l'avance », a-t-il ajouté. Cette situation concerne toutes les compagnies aériennes, nationales et étrangères. « Nous sommes en train de guetter la disponibilité de nouvelles places pour les prochaines semaines afin de répondre à la demande des clients », a-t-il précisé. Cette situation est à l'origine d'une hausse vertigineuse des tarifs. Un séjour de neuf jours à Istanbul a grimpé jusqu'à 120 000 DA. « Les tarifs sont effectivement exorbitants. La hausse concerne toutes les autres destinations en raison de la cherté des billets d'avion », a signalé M. Snoussi. Face à cette situation, les agences de voyages sont en train de développer de nouvelles destinations pour les Algériens. Dans ce contexte, un premier groupe d'estivants de 50 personnes se rendra au Monténégro la semaine prochaine pour un séjour de 10 jours. « C'est une nouvelle destination que nous proposons aux clients vu la saturation des marchés traditionnels. C'est une nouvelle offre avec un meilleur rapport qualité-prix. Nous avons organisé un séjour en demi-pension avec excursions à 130 000 DA », a-t-il expliqué.