La stabilisation au Mali dépend essentiellement du développement des régions nord du pays, se sont accordés à dire, hier, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Mali, Albert Gérard Bert Koenders, et le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à l'occasion d'un entretien à Alger. « Nous avons parlé de la nécessité d'avoir un nouveau contrat social et politique avec le nord du pays (nord du Mali) qui attend beaucoup du président Keïta », a indiqué M. Koenders dans une déclaration à la presse, rapportée par l'APS. La population malienne du nord s'attend, en effet, à un changement dans la région depuis que le nouveau président a pris ses fonctions le 4 septembre et la constitution également d'un nouveau gouvernement sous la direction du Premier ministre, Oumar Tatam Ly, composé de 34 ministres et délégués. A ce propos, M. Koenders, qui est aussi chef de la Minusma (Mission intégrée de stabilisation multidimensionnelle des Nations unies au Mali), a fait part de la volonté de l'ONU à soutenir ce nouveau gouvernement rassemblant plusieurs tendances politiques, et le nouveau président qui se dit être celui de la réconciliation nationale. Pour cela, les Nations unies comptent travailler en étroite collaboration avec l'Algérie, « voisin très important du Mali, pour accompagner, dans le cadre de la souveraineté malienne, ce nouveau gouvernement qui veut surmonter cette crise ». Parmi les composantes du gouvernement, l'on note la création d'un ministère de la Réconciliation nationale et du Développement des régions du nord. « Il y a une certaine amélioration de la situation sécuritaire au Mali, ce qui donne la possibilité de surmonter la crise », a-t-il ajouté. Parmi les actions de soutien, le déploiement, depuis le mois de juillet, d'une force sécuritaire de l'ONU composée de 12.600 Casques bleus, et ce, dans le cadre de la Minusma créée, rappelle-t-on, le 25 avril dernier par le Conseil de sécurité de l'ONU pour stabiliser le pays.