Une nouvelle session qui s'est tenue en présence du P/APW, Hocine Haroun, et du wali, Abdelkader Bouazgui. A l'ordre du jour, étaient inscrits les rentrées scolaire, universitaire et de la formation professionnelle ainsi que l'habitat. Le directeur de l'éducation, Nordine Khaldi, a fait lecture de la synthèse de la rentrée dans son secteur avant que le vice-recteur à la pédagogie de l'UMMTO, M. Mitiche, n'en fasse de même pour l'université. Quant à la synthèse de la rentrée de la formation et de l'enseignement professionnels, elle a été effectuée par le secrétaire général de la wilaya, M. Medjdoub, alors que la directrice de ce secteur, Mme Attitène Djazia, était présente dans la salle. Ce qui n'a pas manqué de soulever moult interrogations parmi les élus et même de la composante de l'exécutif de wilaya présents. Encore plus chez l'intéressée qui, aux dernières nouvelles, serait suspendue sans qu'aucune notification ne lui soit parvenue, comme elle nous le dira d'ailleurs. Mais cela constitue un précédent dans l'histoire de l'hémicycle Aïssat-Rabah. Pour sa part, le rapporteur de la commission en charge de ces trois secteurs au niveau de l'APW a mis l'accent sur l'impérieuse nécessité de sécuriser, de moderniser les établissements des trois secteurs, de tenir compte de l'évolution de la démographie des régions pour une meilleure programmation des projets. Comme il mettra l'accent sur la surcharge des classes au niveau des grands centres urbains en raison du flux et de l'exode rural des populations vers les centres urbains nécessitant ainsi, selon le rapporteur, des besoins spécifiques notamment pour l'éducation nationale. Enfin, cette commission a soulevé l'inquiétude des parents d'élèves exclus des collèges et lycées en souhaitant « voir les parties concernées par ce problème accorder une attention particulière en réfléchissant à un programme de rattrapage à tous les niveaux comme moyen psychologique devant les inciter à la réussite ou à l'ouverture de créneaux en matière de formation professionnelle à l'effet de les extraire de l'oisiveté et de la rue et surtout des maux sociaux ». En réaction aux questions des élus qui ont relevé des insuffisances et certains dysfonctionnements, le wali Abdelkader Bouazgui a tenu à recadrer les débats en relevant à son tour que le développement dans la wilaya est une affaire de tous, « du wali au simple élu, tout le monde est comptable devant la population quant à son développement ». Comme il ne manquera pas aussi de mettre en exergue le dysfonctionnement au niveau de certaines APC par des exemples comparatifs. « Certes, on impute assez souvent la responsabilité des blocages au contrôleur financier, mais comment expliquez que de deux communes limitrophes voient, pour l'une, ses dossiers passer comme une lettre à la poste, et pour l'autre, ils sont rejetés. » Autre illustration du wali pour relever ce dysfonctionnement : l'habitat rural. « Des communes comme Beni-Zmenzer ou Béni-Douala, qui ont réalisé 90% de leur programme d'habitat rural, contre uniquement 6 logements réalisés à Aïn El Hammam. Ce ne sont pas les moyens qui font défaut tant l'Etat a investi, mais c'est une question de volonté de tous pour assurer un développement pérenne. » Et de conclure en faisant appel aux élus à l'effet de contenir la grogne des populations locales. « Si tous les villages de la wilaya venaient à se soulever en même temps pour exiger l'amélioration de leur cadre de vie et de leur quotidien, le budget de l'Etat ne suffirait pas pour satisfaire leurs doléances, d'où la responsabilité de tout un chacun pour expliquer que les choses se font graduellement. » Rachid Hammoutène