La question de l'approvisionnement régulier de l'outil de production a été la principale crainte des opérateurs économiques algériens qui participaient à ce salon de l'industrie. Certains sont bien positionnés même pour la sous-traitance dans le domaine de l'automobile, comme nous l'explique Athmane Medouer, responsable de l'entreprise SBGDE de Batna, spécialisée dans la fabrication de joints d'étanchéité et qui approvisionne, selon lui, « plusieurs PME en rapport avec l'industrie automobile ». Le salon de l'industrie est pour le reste dominé par les industriels français et turcs dans le domaine de la machine outil, de la briqueterie, des équipements de manutention et de sécurité. Mais pour cette édition, ceux-ci ne viennent plus en commerciaux mais pour « offrir des partenariats et investir sur place », a noté M. Henni, comme évolution majeure dans l'organisation de ce type d'événement, alors qu'avant, « on ne venait que pour vendre », dit-il. Les industriels français (46 sociétés) et turcs (15) ont compris que le marché algérien a un fort potentiel mais pour préserver leurs parts de marché, « il leur fallait opter pour cette stratégie », a-t-il ajouté. Avec la décision du ministre du Développement industriel de relancer, à travers un appel au partenariat, les 18 filières de l'industrie algérienne, les industriels européens trouveront, par cette participation directe, « une occasion d'augmenter leurs opportunités d'affaires ». D'ailleurs, toutes ces questions, telles que les conditions d'investissement et les avantages consentis à leur égard, trouveront des réponses dans les journées techniques qu'ont programmées les organisateurs avec les industriels locaux mais aussi avec les responsables de l'Aniref, en charge des questions liées au foncier. Il s'agit « des programmes d'investissement dans les filières industrielles » et de « la réalisation de nouvelles zones industrielles ». Le 7e Salon international Alger industries, organisé par Batimatec Expo et la Chambre de commerce et d'industrie de Marseille-Provence, en partenariat avec la Caci (Chambre algérienne de commerce et d'industrie), a réussi à drainer 120 exposants, dont la moitié sont des étrangers. Le Salon touche au secteur des équipements pour l'industrie, l'électricité, l'électronique, l'automatisme, tels les instruments de mesure et de contrôle. Les organismes de soutien à l'investissement, comme l'Andi, ou de normalisation, tel l'Ianor, participent également à ce Salon. Selon les organisateurs, cette manifestation économique est à même de faire connaître « l'industrie nationale et son effort de développement » ainsi que « les innovations technologiques et les nouveaux produits ». Elle sert aussi à « intensifier les relations de notre appareil de production avec les partenaires étrangers ».