L'Etablissement de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa), traverse, une nouvelle fois, une zone de turbulences. Depuis hier, les centaines de bus de cette entreprise publique sont restés immobilisés. L'arrêt de travail décidé par les travailleurs opérant sur le segment du parc roulant, chauffeurs et receveurs, a pénalisé des milliers de citoyens désemparés. Pour parer à cette situation, la Direction des transports de la wilaya a réquisitionné des bus privés pour le transport des travailleurs dont certains se sont vus interdire l'accès à leur lieu de travail, car arrivés en retard. « C'est un mouvement de grève inopiné et sans préavis qui n'est, pour l'heure, pas suivi de revendications », affirme Samira Djaafri, chargée de communication de la Direction générale de l'Etusa. Notre interlocutrice n'exclut pas le retard enregistré dans le versement de la paie de ce mois, prévu normalement pour le 1er octobre, comme élément déclencheur de ce débrayage. Ce retard trouve son origine dans l'ajournement de la prise de fonction du directeur général de l'Etusa, Krim Yacine, reconduit par le ministère des Transports. Pour rappel, le DG de l'Etusa avait déposé sa démission suite à la grève du mois de novembre 2012. Une démarche rejetée par la tutelle qui a décidé son maintien au poste de DG de l'entreprise. Intervenant sur les ondes de la radio nationale, le DG s'est dit « pris au dépourvu par ce mouvement observé par une partie des syndicalistes qui voulaient me faire signer la paie dans un café. Les documents concernant ce transfert d'argent est prêt et la paraphe se déroulera dans les normes », a-t-il souligné. A signaler que toutes nos tentatives pour joindre le secrétaire général du syndicat ont été vaines. Souhila H.