Le marché du mouton bat son plein à la veille de l'Aïd el Adha. Pour cela, plus de 50 points de vente ont été désignés pour abriter la vente du cheptel à travers la wilaya de Tlemcen, en plus des souks hebdomadaires. Les prix affichés rassurent le citoyen au revenu modeste. Une grande différence de prix par rapport à l'an dernier est constatée au niveau de ces marchés hebdomadaires. A titre comparatif, le bélier est cédé entre 45.000 et 48.000 DA, alors que le coût de celui-ci dépassait les 62.000 DA l'année dernière. Une virée en ces lieux de vente montre que les citoyens se rabattent déjà sur l'agnelle dont le coût est relativement abordable, ou sur le mouton « marocain » introduit par les contrebandiers contre lesquels une lutte implacable est menée par les services concernés, et qui a d'ailleurs fait chuter les prix du cheptel à l'Ouest. Dans ce sillage, il est important de rappeler que les éléments de la Gendarmerie et les garde-frontières ont saisi récemment plus de 400 têtes d'ovins en provenance du Maroc. De plus, il est aisé de distinguer la race « marocaine » vendue au niveau des marchés hebdomadaires de l'Ouest, notamment à Tlemcen et Sidi Bel-Abbès, à des prix très abordables. Ces opérations de lutte contre la contrebande ont été enregistrées au niveau de plusieurs régions, entre autres, Magoura et Bouihi relevant de la daïra de Sidi Djillali. Certains acheteurs témoignent d'ailleurs de la disponibilité du cheptel et des prix raisonnables. « C'est la rahma par rapport à l'année écoulée », déclare-t-on. De leur côté, les éleveurs précisent que la logique veut que cette année le prix du mouton soit à la portée de tous, grâce à la bonne saison agricole. Tout en avertissant que la spéculation est toujours omniprésente de la part de certains maquignons qui saisissent cette aubaine pour déstabiliser le marché. A travers les souks, les éleveurs proposent un large choix d'ovins : bélier, hawli, agnelle, et même le caprin. A vrai dire, il y en a pour toutes les bourses. Les prix varient entre 19.000 dinars et 50.000 DA. S'agissant de la situation sanitaire du cheptel des petits ruminants, celle-ci est satisfaisante selon la Direction des services agricoles.