« L'émergence d'un tissu de sous-traitants industriels algériens demeure tributaire du degré d'implication des entreprises nationales, grands donneurs d'ordre, et non pas de leurs partenaires étrangers qui recourent systématiquement à des équipementiers internationaux », a-t-il précisé sur les ondes de la Radio nationale. Selon lui, l'investisseur étranger, qui se fait toujours accompagner par des équipementiers étrangers, « n'apportera rien en matière de sous-traitance nationale, hormis sa contribution à la formation d'une deuxième génération de sous-traitants à long terme ». Evoquant le contrat de l'usine Renault en Algérie, il a, dans ce cadre, préconisé d'établir un recensement des sous-traitants nationaux qui avaient travaillé par le passé pour la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) en vue de les aider à constituer le noyau du réseau national de sous-traitance mécanique. Tout en annonçant le lancement d'un appel d'offres, M. Bensaci a fait savoir qu'une cartographie des entreprises algériennes sera élaborée prochainement, laquelle permettra, selon lui, une meilleure visibilité aux grandes entreprises et facilitera la prise de décision en la matière. La sous-traitance industrielle, regroupant quelque 800 entreprises en 2012, reste bien en deçà des normes internationales qui tournent autour de 30 PME pour 30.000 habitants. Pour développer ce créneau, le gouvernement a mis en place une batterie de mesures. Le département chargé du Développement industriel a été instruit de proposer deux projets de décret dont un devrait définir les modalités de création d'un médiateur inter-entreprises industrielles et de la sous-traitance qui sera chargé de veiller à la coordination intersectorielle en la matière.