C'est en l'an 7 après l'Hégire, que le Prophète (QSSSL) épousa Maymouna Bent Ibn Hazn des Banou Hillal. Maymouna, ou Bourrah de son prénom de naissance, était désireuse d'épouser le Prophète (QSSSL). Elle alla trouver sa sœur Oumm Al-Fadl, mère d'Abdallah Ibn Abbas le cousin du Messager de Dieu (QSSSL), pour lui en parler .Cette Dernière à son tour, en parla à son mari, Al-`Abbâs qui alla directement trouver le Prophète (QSSSL) avec l'offre de mariage de Maymouna. Quand la bonne nouvelle de l'accord du Prophète (QSSSL) lui parvint, Maymouna était sur un chameau. Elle descendit immédiatement et dit : “ Le chameau et ce qu'il porte sont pour le Messager d'Allah”. Ils se marièrent durant le mois de Shawwâl de l'an 7 après l'Hégire, juste après que les musulmans de Médine eurent obtenu la permission de visiter la Mecque sous les conditions du traité d'Al-Houdaybiyah, afin d'effectuer el Omra (le petit pèlerinage). Le Prophète (QSSSL) lui donna le nom de Maymouna qui signifie « Bénie ». Elle vécut pendant trois ans avec le Prophète (QSSSL) jusqu'à sa mort. Elle était de très bonne nature et s'entendait bien avec tout le monde, et aucune querelle ou mésentente avec les autres femmes du Prophète (QSSSL) ne fut relatée à son sujet. `Aicha dit à son sujet : “Parmi nous, elle était celle qui craignait le plus Allah - Exalté soit-Il - et elle faisait le maximum pour maintenir les liens de parenté.” Ce fut dans sa chambre que le Prophète (QSSSL) commença à sentir les effets de sa maladie fatale. Après la mort du Prophète (QSSSL) Maymouna continua à vivre à Médine pendant quatorze autres années. Elle mourut à l'âge de quatre-vingts ans, en 51 après l'Hégire. Elle demanda à être enterrée à l'endroit où elle avait épousé le Prophète (QSSSL), à Saraf, et sa requête fut entendue. Il est communément reconnu que ce fut après le mariage du Prophète (QSSSL) avec Maymouna , que le verset suivant fut révélé : “Il ne t'est plus permis de changer d'épouses ni de prendre d'autres femmes, en dehors de tes esclaves même si tu es charmé par la beauté de certaines d'entre-elles. Dieu voit parfaitement toutes choses.” (Les factions, verset 52) Après cela, le Prophète - paix et bénédiction sur lui - ne se maria plus jamais. Cependant, lorsqu'un souverain chrétien, ou le Muqawqis d'Egypte lui envoya deux femmes esclaves qui étaient sœurs en guise de cadeau (en réponse à une lettre du Prophète (QSSSL) les invitant à embrasser l'Islam), accompagnées d'un beau vêtement et de quelques médicaments, le Prophète (QSSSL) accepta une des deux filles, Maria, dans son foyer : il donna sa sœur Serene à un homme qu'il souhaitait honorer, à savoir Hassan Ibn Thâbit.