Après la prise en charge de la couverture sociale des gens de la mer en instaurant notamment un nouveau dispositif de retraite et le lancement des programmes de formation et de modernisation des petits métiers, le secteur de la pêche et de l'aquaculture bénéficiera d'une autre batterie de mesures destinée aux investissements, dont l'application est prévue pour 2014. Mustapha Lara, secrétaire général du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, a fait savoir qu'une enveloppe financière de 7 milliards de dinars a été dégagée dans le cadre des conventions Etat-entreprise. « Il s'agit d'un programme d'urgence pour améliorer les prestations au niveau des ports et faciliter l'exécution des investissements », a-t-il expliqué, jeudi dernier, à l'occasion de la journée régionale sur le système d'accompagnement de l'investissement productif (Saipa 2013). Selon lui, les gens de la mer pourront ainsi rendre fonctionnel leurs projets d'investissement et améliorer leur activité. Outre cet aspect, ils bénéficieront également de mesures incitatives et d'un accompagnement technique et financier pour créer leurs propres entreprises. Ce qui explique, d'ailleurs, la présence des responsables de la Cnac, de l'Ansej et de la BADR à cette rencontre dédiée aux wilayas du Centre. Ainsi, le directeur général de la Caisse nationale d'assurance chômage, Ahmed Chawki Taleb, a signalé que les jeunes pêcheurs peuvent bénéficier de l'accompagnement de son organisme. « Il suffit seulement que leur dossier soit éligible », a-t-il précisé, et d'informer que durant les sept premiers mois de l'année, une cinquantaine de jeunes a déjà créé leur propre entreprise dans divers domaines de la pêche et de l'aquaculture. Dans ce même cadre, le département de Sid-Ahmed Ferroukhi prévoit de signer bientôt plusieurs conventions avec la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) pour accompagner financièrement les jeunes porteurs de projets. Selon M. Lara, l'octroi des crédits à zéro intérêt devra prendre effet une fois l'adoption de la loi de finances pour 2014 à partir du mois de janvier. Outre cela, il est prévu la relance du Fonds national de développement de la pêche et de l'aquaculture (FNDAP) « pour apporter un soutien indirect à l'investissement », a-t-on relevé. Pour sa part, Chouaïb Laâgab, président de la Chambre national de la pêche et de l'aquaculture, a souhaité que les députés adoptent le point relatif à la bonification des crédits bancaires destinés aux gens de la mer. « Cette mesure sera une bouffée d'oxygène. Nous avons remarqué que le montant des intérêts dépasse le crédit accordé, ce qui freine souvent l'avancement des projets. Nous sommes en négociation avec la tutelle pour rallonger la durée de remboursement des crédits, fixée actuellement à cinq ans », a-t-il expliqué. L'autre question qui devra être prise en charge en priorité est la mise à niveau et le renouvellement de la flottille. 60 % des 4.500 embarcations sont vétustes.