Pour développer le tissu productif, il est impératif de créer des passerelles entre l'entreprise et les institutions de formation y compris l'université. C'est ce qu'a recommandé, hier, Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME/PMI, au forum d'El Moudjahid. Insistant sur la formation, M. Bensaci a souligné qu'il est important de mobiliser les compétences pour donner un coup d'accélérateur à la promotion des PME/PMI, précisant que le tissu productif est aujourd'hui constitué à 80% de TPE (très petites entreprises). Il va sans dire que le manque d'implication des banques, justifié par les mesures prudentiels mises en places, auxquelles s'ajoute la bureaucratie, sont principalement les deux problèmes bloquant toute initiative d'investissement. Pour M. Bensaci, « nous ne pouvons pas mettre en place une politique de développement de PME sans qu'il y ait une volonté politique ». Selon lui, il faudra accompagner et soutenir les entreprises productives et limiter les importations « sauvages ». Evoquant le programme de mise à niveau des PME qui a ciblé 20.000 PME, M. Bensaci a fait observer que si ce dernier n'a pas eu de résultats satisfaisants c'est pour la simple raison « qu'il n'y a pas eu d'éléments assez attractifs au profit des PME ». Conséquence : « il faut revoir ce programme ». Autre sujet de mécontentement : « seuls 1.035 dossiers de création de PME ont été pris en charge par le Fonds de garantie au 30 juin 2013, ce qui est nettement insuffisant ». Tout en appelant à revoir le statut de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), M. Bensaci a informé qu'un travail se fait actuellement pour l'établissement d'une cartographie des PME afin de recenser l'existant et définir les besoins au niveau local.