Selon le président du Conseil national consultatif de la PME, Sonatrach a mis en place, en interne, une cellule de réflexion, pour voir quelles sont les pièces pouvant être sous-traitées localement. Le président du Conseil national consultatif de la PME (CNCPME), Zaïm Bensaci, a appelé, hier sur les ondes de la radio Chaîne III, à la révision du programme de mise à niveau des entreprises. “Il faut revoir carrément le programme et le corriger de telle sorte que nos PME deviennent plus attractives sur tous les plans", a-t-il suggéré. Lancé en février 2011 avec un budget de 385,7 milliards de dinars (près de 5 milliards de dollars), entièrement financé par l'Etat, ce programme confié à l'ANDPME vise à mettre à niveau 20 000 PME à l'orée 2014, soit un coût moyen de 14,5 millions de dinars par entreprise. Evoquant la sous-traitance, “L'invité de la rédaction" de la radio Chaîne III estime qu'il faut faire un état des lieux des unités en activité. Le président du Conseil national consultatif de la PME a préconisé un collège d'experts chargés d'évaluer la qualité de la sous-traitance en Algérie. Selon lui, 300 entreprises, de tailles différentes, activent dans la sous-traitance, notamment dans le secteur de la mécanique. Ces entreprises sous-traitent pour le compte de la SNVI. “On peut déjà travailler avec ce tissu existant", indique M. Bensaci, affirmant que le ministre de l'Industrie, Chérif Rahmani, “a attaqué de front ce problème". Le président du Conseil national consultatif de la PME a évoqué la mise en place de groupes de travail, au ministère de l'Industrie, de la PME et la Promotion de l'investissement, “qui se pencheront sur les questions, de la PME, la sous-traitance, la mise à niveau..." Pour M. Bensaci, les constats ont été déjà faits, “il faut aller vers l'opérationnel". Selon le président du Conseil national consultatif de la PME, Sonatrach a mis en place, en interne, une cellule de réflexion, pour voir quelles sont les pièces pouvant être sous-traitées localement. C'est le cas aussi des services. “Des bureaux d'études étrangers se font un argent fou", indique M. Bensaci, relevant que les importations de services sont estimées à 14 milliards de dollars. “Pourquoi ne pas obliger les bureaux d'études étrangers à s'associer avec des bureaux d'études algériens", s'est-il interrogé. “On peut faire énormément de choses pour peu qu'on ait une vision, une stratégie", soutient le président du Conseil national consultatif de la PME, jugeant l'objectif de création de 2 millions de PME à l'horizon 2025 “possible, à la condition de mettre en place une véritable stratégie industrielle et de sortir du cercle infernal de l'import-import". Le plan d'action du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement prévoit d'atteindre plus d'un million de PME en 2015, 1,34 million de PME en 2020 et 2 millions de PME à l'horizon 2025. Zaïm Bensaci affirme que les quelque 50 milliards de dollars d'importations algériennes lui “font froid dans le dos". Il déplore l'importation annuelle de pas moins de 4 milliards de dollars de pièces de rechange. “En important ces unités, nous avons aussi importé du chômage", a regretté le président du CNCPME. Concernant le rééchelonnement des dettes fiscales et bancaires des PME, engagé cette année, il a estimé que “ces décisions étaient bonnes, mais presque obsolètes quant à leur application sur le terrain, notamment à cause des barrières bureaucratiques". M. R.