La politique de transport aérien que mène l'Algérie à travers l'ouverture de nouvelles liaisons sur le réseau international et le renouvellement de sa flotte par l'acquisition de nouveaux appareils est la mieux indiquée pour augmenter de manière considérable ses capacités de transport, a estimé le cabinet d'intelligence économique britannique Oxford Business Group (OBG). « Avec de nouvelles liaisons aériennes et une augmentation de la flotte, toutes les conditions sont remplies pour accroître de manière considérable la capacité du transport aérien en Algérie », a avancé OBG, dans son rapport publié, dimanche dernier, sur le transport aérien en Algérie. L'élargissement de la flotte d'air Algérie, de près de 40%, par l'acquisition de nouveaux avions, « occupe une place centrale dans la stratégie de développement des capacités du transport aérien national », souligne OBG. Le cabinet OBG considère que le développement dans le secteur du transport aérien « s'inscrit lui-même dans le cadre d'une vaste stratégie gouvernementale visant à stimuler les recettes du secteur touristique et à augmenter le nombre de visiteurs ». Outre le projet d'acquisition de 16 nouveaux appareils, portant ainsi sa flotte à 58 avions, Air Algérie a déjà renouvelé ou remplacé près de deux tiers de sa flotille, pour un coût de 60 milliards de dinars, note OBG. Les avions supplémentaires viennent soutenir le projet d'Air Algérie visant à accroître sa présence en Afrique en effectuant un plus grand nombre de vols vers des destinations, telles que Dakar, Niamey, Bamako, Nouakchott et Abidjan, tout en lançant de nouvelles destinations, tandis qu'un accord a été signé avec le Canada pour augmenter la fréquence des vols de la compagnie nationale à raison d'un vol quotidien tout au long de l'année. L'analyse de ce cabinet britannique estime, cependant, que Air Algérie va devoir faire face à de nombreux défis. A ce propos, le rapport d'OBG souligne qu'Air Algérie fait partie d'un marché en pleine évolution et que le monopole qu'elle exerçait sur la quasi-totalité des liaisons internationales « s'érode petit à petit ». Sur ce point, il cite, notamment, les accords bilatéraux en matière de services aériens, tel celui signé, en janvier dernier, entre l'Algérie et l'Italie, qui permet à Alitalia de faire passer son nombre de vols hebdomadaires vers l'Algérie de 14 à 18, ainsi que l'éventualité de l'installation des compagnies aériennes étrangères à bas prix.