Le rapport Tannok et la résolution de la PEV soulignent les inquiétudes de la communauté européenne sur l'état des droits de l'homme au Sahara occidental et mettent en avant l'« importance » accordée par l'UE aux droits d'un peuple colonisé. La résolution de la PEV note, en particulier, à l'adresse de l'occupant marocain, que le respect des droits de l'homme au Sahara occidental, en plus des droits politiques et économiques, est une urgence qui concerne aussi « les droits des prisonniers politiques qui n'ont pas eu de procès équitable et qui devraient être libérés ». Adoptée par une large majorité d'eurodéputés de différents groupes politiques, la résolution de la PEV, de par son contenu pertinent, s'inscrit en droite ligne avec la légalité internationale, déboutant, dans le même sillage, le lobby pro-marocain au sein de l'UE. Cette résolution « encourage les parties impliquées (Front Polisario et Maroc) à œuvrer en vue de parvenir à une solution politique pacifique durable, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies, notamment celles qui prévoient l‘autodétermination ». Par ailleurs, l'exploitation illégale par le Royaume du Maroc des ressources naturelles sahraouies, dénoncée par des institutions à travers le monde, a été notamment soulignée dans de nombreux documents et résolutions adoptés par le Parlement européen. Des études récentes révèlent que l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental par l'occupant marocain représente 60% des exportations du Royaume chérifien. La non-reconnaissance des Etats membres de l'ONU du Maroc comme puissance administrant les territoires occupés du Sahara occidental constitue le fondement essentiel de la décision souveraine des Etats d'exclure le Sahara occidental de tous les accords économiques avec la Maroc. A ce propos, les Etats-Unis excluent dans leurs accords avec le Maroc les territoires occupés du Sahara occidental.