«Les négociations pour le rachat de Djezzy se feront vers fin de l'année ». C'est ce que nous a déclaré hier le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication qui tente de mettre un terme à la polémique que suscite encore le dossier Orascom Télécom Algérie, concernant son éventuel rachat par l'Etat algérien. Contacté par nos soins, Moussa Benhamadi nous a également confié que « la procédure d'évaluation du dossier Orascom Télécom Algérie a déjà démarré ». Selon lui, cette opération est menée par plusieurs bureaux d'expertise nationaux et internationaux afin de déterminer la vraie valeur de cet opérateur. A noter que depuis le redressement fiscal subi en 2009, le groupe se débat dans d'énormes difficultés, ce qui a eu des retombées directes sur sa situation financière et son avenir. Orascom Télécom a annoncé des pertes lors du 1er semestre 2010 qui ont atteint 41 millions de dollars, en raison de la situation de sa filiale Djezzy. OTA avait reconnu que «les difficultés de sa filiale en Algérie ont eu des effets négatifs sur le groupe», les revenus de Djezzy ayant connu une baisse de 92% pour ce premier semestre. Pour rappel, l'estimation de l'opérateur égyptien, avancée récemment par la banque allemande Deutsche Bank est de l'ordre de 3,6 milliards de dollars. L'opérateur sud-africain MTN, quant à lui, était prêt à offrir 7,8 milliards de dollars. Mais les négociations ont échoué en raison de l'opposition du gouvernement algérien qui a fait valoir le droit de préemption. Selon ce qu'a été rapporté hier par le quotidien canadien The Globe and Mail, le patron d'Orascom Télécom Holding, Naguib Sawaris est en ce moment en contact avec l'opérateur russe Vimpelcom. Sawaris déclare avoir entamé les discussions avec le groupe russe de télécommunications Vimpelcom en vue d'une fusion. Le journal rapporte également que le PDG d'OTH est « disposé à discuter avec d'autres groupes ». Serait-ce un ballon-sonde pour faire de la surenchère ?