Décidément, le dossier du professionnalisme en Algérie et les entraves empêchant son épanouissement n'est pas près de connaître son épilogue. Et pour cause, les présidents des clubs des Ligues 1 et 2, qui ne cessent d'interpeller les pouvoirs publics sur les mesures d'accompagnement du projet, reviennent une nouvelle fois à la charge. Cette fois-ci, ils sont décidés à aller jusqu'au bout afin de faire aboutir leurs revendications, soumises lors de la réunion, tenue il y a quelques semaines au centre technique de Sidi Moussa, avec le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, en présence des représentants du ministère de la Jeunesse et des Sports pour débattre justement du dossier du professionnalisme. C'est ce que nous a fait savoir, hier, le porte-parole de l'ASO, Abdelkrim Medouar. « Ayant constaté que la situation de nos clubs n'a pas changé d'un iota malgré les nombreuses promesses de la part des instances footballistiques et des pouvoirs publics, nous avons décidé de prendre l'initiative afin de faire aboutir nos revendications. Nos clubs sont asphyxiés et trouvent du mal à fonctionner correctement notamment sur le plan financier », a-t-il confié et de poursuivre : « L'idée a germé lors d'une récente rencontre que j'ai eue avec les présidents de la JSK, du CRB, de l'USMH, du MCEE et du MCO lors de la cérémonie du tirage au sort organisée dernièrement à l'hôtel Sheraton. On a convenu de se réunir mercredi dans un cadre restreint », sans toutefois indiquer le lieu de cette réunion qui n'a pas encore été décidé. Medouar a fait savoir qu'au vu de la complexité des problèmes que rencontre le professionnalisme en Algérie, les présidents des clubs comptent « dégager une plateforme de revendications afin de soulever les problèmes entravant la bonne marche du professionnalisme ». D'ailleurs, il n'écarte par l'idée de demander « audience au Premier ministre ». A l'ordre du jour, les dettes accumulées par le non-paiement des redevances des services des impôts et de la sécurité sociale que la quasi totalité des clubs n'ont pas payées depuis l'entrée en vigueur du nouveau système en 2010. « C'est un véritable handicap pour les clubs de l'élite. Il y a obligation de trouver une solution finale, car ces deux dossiers sont en train d'envenimer la vie des formations des deux Ligues et constituent un lourd fardeau pour leurs responsables », a-t-il expliqué.