Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun Même sans le dire, plusieurs présidents de clubs lui reprochent la non-concrétisation des engagements pris lorsqu'ils l'ont élu à la tête de cette instance, durant l'été dernier. Il faut dire que la lenteur prise dans l'application des décisions prises par l'Etat, à la veille du lancement de la professionnalisation, allant dans le sens d'aider les clubs à adopter ce nouveau statu, y est pour quelque chose. Les plus hautes autorités du pays avaient pris quelques mesures, comme l'affectation d'une assiette de terrain pour la construction d'un centre de formation, la prise en charge des salaires des entraîneurs des petites catégories, une partie des finances liées au transport ainsi que plusieurs autres initiatives. Deux ans après, beaucoup de ces mesures ne se sont pas concrétisés pour différentes raisons. Ce qui a poussé les présidents de clubs à réagir. Avant son élection à la tête de la LFP, Kerbadj était le président de l'Association des clubs professionnels (ACP), une association regroupant les présidents des clubs de Ligue I et II, créée au lendemain du lancement de la professionnalisation pour défendre leurs intérêts. Celle-ci avait été mise en veilleuse dès que la LFP a été mise sur pied. Seulement plusieurs mois après, les problèmes n'ont pas trouvé de solution. Pis durant le mois de décembre de l'année dernière, le vice-président de la Ligue professionnelle, Abdelkrim Medouar, président de l'ASO Chlef par ailleurs, a déposé sa démission de la LFP. Aussitôt après, les présidents des clubs se sont attelés à réactiver leur association. C'est ainsi qu'après plusieurs réunions, l'ACP s'est transformée, le 18 mars dernier, en FCP (Forum des clubs professionnels) avec comme nouveau président Abdelkrim Yahla, également président du WA Tlemcen. Presque un mois après, le MJS a décidé de débloquer la deuxième tranche de sa subvention financière estimée à 12,5 millions de dinars au profit des clubs. La majorité des clubs étant asphyxiée financièrement, le moindre apport peut leur être très utile. En tout état de cause, au-delà des problèmes conjoncturels, le FCP se veut avant toute chose être une force de proposition afin d'aider à faire aboutir le projet de la professionnalisation du football national. Même s'ils affirment qu'il n'y a aucune volonté de «retirer la confiance» à Kerbadj, il n'en demeure pas moins que si la situation actuelle persiste, il est fort à parier que les relations entre les deux parties vont s'envenimer davantage. En tout cas, les choses seront plus claires cet été, lorsque la LFP fera le bilan de sa première année de gestion.