Les entreprises sous tutelle de l'Armée nationale populaire, qui participent au salon national inversé de la sous-traitance qui se tient à la Safex (Pins Maritimes), tels l'Etablissement de construction aéronautique (ECA), l'Etablissement de réparation et de construction navale ou encore l'Etablissement de rénovation mécanique de Dar El Beïda, sont des modèles en matière de la recherche de l'intégration nationale. L'Etablissement de construction aéronautique, précurseur en matière de fabrication des petits avions destinés à la formation, aux travaux agricoles ou encore aux opérations de secours, a à son actif plusieurs modèles fabriqués sous licence tchèque et qui atteignent un bon niveau d'intégration puisque « seuls le moteur et les instruments de bord sont fournis par le partenaire étranger », explique un représentant de cet établissement érigé en EPIC (Etablissement public à caractère industriel et commercial). Un nouveau modèle, le Safir 43 E, destiné à la lutte antiacridienne et à l'élimination des insectes est « à la phase des essais ». Cet établissement, qui a acquis la licence pour le moteur en 1994, a lancé son premier prototype en 2003. Il s'agit du Firnas-142, un avion biplace, doté « d'instruments divers et capable de voler partout et par tous les temps » selon sa fiche technique. Cet avion peut être utilisé dans l'entraînement de base et à la voltige, comme il peut servir à d'autres usages, tels le transport de courrier, la surveillance visuelle. En 2005, c'est un nouveau prototype le Safir 43M qui sortira encore des bancs d'essai de cet Epic. Celui-ci est un quadriplace et peut aussi servir à l'entraînement, au courrier, à la surveillance des forêts, des lignes à haute tension, des gazoducs, etc. L'Etablissement de construction aéronautique assure également la maintenance. Ses avions sont déjà en activité dans les aéroclubs de Tiaret, Batna et Oued Souf. Ils servent comme moyen d'intervention aux unités de la Protection civile et d'entraînement pour les élèves de l'Ecole de l'air de Tafraoui. Des pays étrangers, dont des délégations ont visité le site, ont « exprimé leur intérêt pour l'acquisition de certains prototypes », selon le représentant de l'ECA. L'autre établissement présent à ce salon, celui destiné à la rénovation des engins et matériels, sis à Dar El Beïda. L'ERM (Etablissement de rénovation de matériel) a été créé en 1991. Pour son représentant, outre la rénovation totale des engins, l'établissement essaie de fabriquer lui-même certaines pièces, pour développer l'intégration nationale évitant ainsi de les importer au prix fort. La dernière innovation porte sur des ponts fabriqués localement et qui « sont à l'essai au niveau des ateliers de la SNVI (société des véhicules industriels) pour leur homologation », explique-t-il. Pour ce dernier, la bataille de l'intégration nationale est indispensable d'autant plus que « certaines pièces ne sont plus fabriquées par le fournisseur lui-même. » Enfin, dans les domaines de la fabrication et la réparation navales, on citera, encore, l'Etablissement de Mers El Kebir d'Oran (ECRN) qui dispose de trois unités de réparation navale et d'une autre de construction navale. Cette dernière a réalisé des navires pour les secteurs civil et militaire tels que les chalutiers, les sardiniers, les vedettes de servitudes, les remorqueurs, patrouilleurs rapides, corvettes, etc Dans le domaine militaire, une unité est chargée de la réparation des équipements et systèmes électroniques des navires, tels les radars, les télécoms, les gyrocompas, alors qu'une autre s'occupe des armes navales et des systèmes de combat