Près de 18.900 enfants aux besoins spécifiques sont actuellement pris en charge par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme au sein d'établissements spécialisés à travers le pays. Selon un document du ministère de tutelle remis à la presse, mardi soir, en marge de la célébration officielle de la Journée mondiale des handicapés, dans la wilaya de Boumerdès, 320 enfants de ce total de handicapés sont inscrits en classe préparatoire. Cette prise en charge concerne également près de 13.000 enfants atteints d'un handicap mental, plus de 4.000 sourds muets, 1.400 malvoyants, près de 300 handicapés moteurs et 160 insuffisants respiratoires, est-il détaillé dans ce document. La même source fait, en outre, cas de l'intégration, au titre de l'arrêté interministériel de 1998 portant ouverture de classes spéciales pour enfants déficients sensoriels (malentendants et aveugles), dans des établissements scolaires relevant du ministère de l'Education nationale, de 1.676 enfants au sein de 203 classes, relevant de 23 wilayas. Ce total d'enfants handicapés déclarés est pris en charge à travers 186 établissements, dont 15 spécialisés, et deux annexes, mises en exploitation au titre de la rentrée scolaire 2013-2014. Sur ce total d'établissements actuellement opérationnels à l'échelle nationale, une centaine sont des centres médico-pédagogiques pour enfants handicapés mentaux, alors que 43 sont des écoles pour sourds-muets, selon le document qui signale, aussi, l'existence de 22 écoles pour malvoyants, sept centres pour insuffisants respiratoires et sept centres psychopédagogiques pour enfants handicapés moteurs. Aide sociale : les dossiers de centaines de non-voyants en attente à Oran Des centaines de dossiers de non-voyants pour bénéficier de l'allocation forfaitaire de solidarité (AFS) sont en attente à la Direction de l'activité sociale d'Oran, selon ses responsables. Les non-voyants sont les seuls handicapés à « se disputer les aides sociales avec les personnes valides », s'est indigné le président de l'Union des aveugles d'Oran, M. Lahouali, relevant que toutes les autres catégories bénéficient de pension spéciale. « Une pension spéciale d'une valeur de 4.000 DA/mois est attribuée aux handicapés mentaux et moteurs. Les non-voyants, quant à eux, ne peuvent bénéficier que des aides sociales », a-t-il encore indiqué.Par aides, il entend la PID (prime d'insertion des diplômés) d'une valeur de 9.600 DA/mois, PAIS (prime d'activité pour insertion sociale) d'une valeur de 5.600 et l'AFS (allocation forfaitaire de solidarité) d'une valeur de 3.000 DA. Quelque 1.747 non-voyants bénéficient de cette aide, alors que des centaines d'autres sont en attente. Le quota de cette allocation étant déjà atteint, a-t-on expliqué à la DAS. M. Lahouali a estimé qu'un vide juridique réside derrière cette « discrimination », soulignant que « le non-voyant ne jouit pas vraiment du statut de handicapé, ce qui le prive de ses droits ».