Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, a fait savoir, hier, lors d'une session plénière de l'APN, consacrée aux questions orales, que le gouvernement a décidé récemment de mesures pour renforcer le Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). Répondant à la question de la députée du PT, Nadia Chouitem, axée sur le dispositif en question qu'elle estime infructueux, le ministre a rappelé, d'abord, que le DAIP n'est pas la création de postes de travail mais plutôt un procédé permettant une formation aux jeunes diplômés et une préparation à la vie professionnelle. Quelque 1,4 million de jeunes ont bénéficié de ce dispositif entre la période allant de 2010 à 2013, a indiqué le ministre, qui regrette, au passage, le faible taux d'insertion dans des postes permanents, estimé à 11% seulement. Il rappellera les mesures décidées récemment par le gouvernement pour améliorer ce dispositif. A titre d'exemple, le ministre a signalé la prolongation de la durée du DAIP à 3 années au lieu de 2 ans actuellement. La rémunération des bénéficiaires sera de 15.000 DA pour les diplômés universitaires et entre 10.000 et 15.000 DA pour les autres catégories. En sus du bénéfice des prestations de la sécurité sociale, les employés du DAIP verront leur période passée au dispositif comptabilisée dans le calcul de la pension de retraite. En outre, les entreprises recrutant les jeunes diplômés bénéficieront d'exonération fiscale. Pour le ministre, les politiques volontaristes menées ces dernières années ont permis une réduction sensible du taux de chômage : 30% en 2000 contre 10% en 2012. Cependant, il a affirmé que « le traitement du chômage doit se faire selon une approche économique et non administrative ». Les aides de l'Etat aux différents dispositifs de préemploi de jeunes avoisinent, dit-il, les 115 milliards de dinars annuellement.