Dans le cadre de la célébration de Leïlat el Qadr, des détenus de l'établissement de rééducation et de réhabilitation d'El-Harrach, lauréats des concours du Saint Coran, de poésie, de la nouvelle et de culture générale, ont été primés. Le premier prix de cette troisième édition du concours du Saint Coran est revenu à Saïdi Walid et Mahgoun Hayet, récompensés parmi 8 candidats dont 3 femmes. Les deuxième et troisième prix de ce concours élargi cette année à 134 établissements à travers le pays, ont été remportés respectivement par Lazhar Saïd et Belkacem Yamine. Concernant les femmes, les deuxième et troisième prix sont revenus à Merari Hassina et Rabhi Amina. Par ailleurs, des femmes et des mineurs lauréats de concours de culture générale, d'histoire, de poésie et de la nouvelle ont été primés à cette manifestation lancée il y a trois ans à l'initiative de l'établissement de rééducation et de réhabilitation d'El-Harrach et dont les éliminatoires ont vu la participation de 1320 candidats représentant 134 établissements pénitentiaires. A cette occasion, Mokhtar Felioun, directeur général de l'administration pénitentiaire, a salué cette initiative et son rôle dans la rééducation et la réinsertion sociale des détenus, en rappelant que plus de 1000 candidats avaient pris part aux éliminatoires de cette édition parmi les 55.000 détenus à travers le territoire national. M. Felioun a rappelé la réception de deux nouveaux établissements de rééducation et de réhabilitation à Bejaia et Bordj Bou Arréridj afin de pallier la surpopulation carcérale. Depuis le lancement, en 2003, de la réforme pénitentiaire avec la promulgation de la nouvelle loi sur la gestion des établissement pénitentiaires, les autorités n'ont pas lésiné sur les moyens en vue d'humaniser davantage le milieu carcéral, mais aussi faire des détenus, une fois leurs peines purgées, des citoyens à part entière et non entièrement à part. Cette volonté a été exprimée par le premier magistrat du pays. Ce dernier met toujours l'accent sur la Justice. Celle-ci doit s'intéresser de près aux conditions carcérales et l'appareil judiciaire est appelé à mettre en place une politique pénale moderne à même de préserver la dignité et les droits des détenus. Ainsi, grâce à cette batterie de mesures, qui ont permis eux détenus de poursuivre qui des études qui une formation professionnelle, il a été enregistré, pour l'enseignement général, tous niveaux confondus, pas moins de 23.746 inscrits sur 57.000 détenus, alors que 1.852 détenus ont passé leur bac cette année et 3.906 le BEM. Certains détenus ont même bénéficié d'une semi-liberté, après qu'ils aient obtenu leur baccalauréat. En outre, dans le cadre de la réinsertion des détenus dans la société au terme de leur peine, quelque 2.345 détenus ont pu trouver un travail, grâce notamment au dispositif mis en place dans le cadre de l'agence nationale de gestion du micro-crédit et l'agence de développement social. Toujours dans le cadre de la réinsertion sociale des détenus, ces derniers ont vu leurs peines commuées en travaux d'intérêt général. Le détenu, en accomplissant un travail au profit de la collectivité, est rétribué à hauteur de 10% du Snmg.