La loi organique du 12 janvier 2012 relative au régime électoral stipule dans son article 133 que « sans préjudice des dispositions de l'article 88 de la Constitution, le corps électoral est convoqué par décret présidentiel, quatre-vingt-dix jours avant la date du scrutin. Le scrutin devrait avoir lieu « inévitablement » entre le 16 et le 17 avril prochain, et ce toujours suivant les dispositions du code électoral, étant donné que le mandat présidentiel actuel prend fin le 16 avril 2014. Dans l'article 132 du code électoral, il est décrété que « l'élection présidentielle a lieu dans les trente jours qui précédent l'expiration du mandat du président de la République ». La dernière déclaration, dans ce sens, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est venue conforter l'option du gouvernement à respecter les délais réglementaires. « Le corps électoral sera convoqué la semaine prochaine en prévision de l'élection présidentielle », avait indiqué M. Sellal lors de sa visite dans la wilaya de Mascara. D'ailleurs, pour postuler à la magistrature suprême, plusieurs personnalités avaient assujetti leur annonce solennelle de candidature à la convocation du corps électoral. Les postulants auront un délai de 45 jours pour déposer leurs dossiers au niveau du Conseil constitutionnel qui statuera sur leur validité ou pas, dans les dix jours. « La déclaration de candidature est déposée au plus tard dans les quarante-cinq jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral », peut-on lire dans le texte de loi. Les postulants à la magistrature suprême sont tenus, conformément à l'article 139 de la loi de janvier 2012, de présenter des signatures d'électeurs. « Le candidat doit présenter soit une liste comportant au moins six cents signatures individuelles de membres élus d'assemblées populaires communales, de wilaya ou parlementaires et réparties au moins à travers vingt-cinq wilayas », est-il stipulé dans la loi électorale. Dans l'incapacité de réunir les signatures d'élus locaux ou nationaux, les candidats ont la possibilité de collecter 60.000 signatures individuelles d'électeurs recueillies à travers au moins vingt-cinq wilayas. Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à mille cinq cent », est-il précisé dans le texte. La convocation du corps électoral donnera également lieu, par voie de conséquence, d'abord à la révision des listes électorales, ensuite à la mise en place d'une commission nationale pour la préparation de ces élections. Cette commission est présidée par le Premier ministre.