Le Front de l'Algérie nouvelle (FAN) prendra part à la prochaine élection présidentielle. C'est ce qu'a annoncé, hier, lors d'une conférence de presse, à Alger, le président du parti, Djamel Benabdeslam. Toutefois, le parti n'a pas encore choisi son candidat. « Nous sommes un parti organisé et parfaitement structuré. Notre décision est mûrement réfléchie et dictée par des paramètres à la fois objectifs et fondés », a déclaré M. Benabdeslam pour qui le prochain scrutin est une opportunité pour faire connaître le programme du FAN et ses idéaux au peuple algérien. Il a rassuré que son parti a une vision claire de la situation pays. Il a indiqué que sa formation tranchera, au plus tard samedi prochain, la manière avec laquelle, il compte participer au scrutin présidentiel. Deux options se présentent à lui : soit il présente son propre candidat, soit il cherchera un candidat du consensus. Pour Djamel Benabdeslam, il ne fait aucun doute que le rendez-vous d'avril prochain sera « crucial » pour le pays et pour le peuple algérien. Il a souligné que cette élection devrait constituer une nouvelle étape dans l'histoire de l'Algérie et la remettre sur le chemin du développement et de la modernité pour être à l'abri de tous les dangers et autres tentatives d'ingérence dans ses affaires internes. Selon lui, la convocation par le président de la République du corps électoral a mis fin aux doutes concernant la tenue dans les temps de l'élection présidentielle après une période d'incertitudes et un moment d'opacité qui « a donné libre cours aux rumeurs ». Concernant la candidature du président de la République à un quatrième mandat, le leader du FAN a rappelé qu'il est du droit absolu de M. Bouteflika de se présenter. Pour lui, il est temps de s'intéresser aux programmes des candidats. Concernant l'organisation et le déroulement de l'élection, le FAN demande la mise en place d'une commission indépendante. Le président du parti souhaite que l'élection se déroule dans la calme et dans un climat empreint de transparence et de liberté. Reste que pour le moment, M. Benabdeslem regrette « l'absence flagrante » de transparence dans l'exercice politique au moment où « l'opposition ne peut pas à l'heure actuelle constituer une alternative au pouvoir ». Le patron du FAN regrette, aussi, que des partis politiques ne se manifestent que durant les élections pour devenir des machines électorales. « C'est regrettable de constater qu'une fois les élections terminées, des partis s'éclipsent de la scène politique. Un parti doit être présent sur le terrain d'une manière permanente et son travail se doit d'être continuel et non conjoncturel », résume-t-il.