Le président du Front de l'Algérie Nouvelle, Djamel Benabdeslam, a présidé, hier, à Alger, un regroupement national des candidats êtes de liste de sa formation. L'occasion était pour le patron du FAN de rappeler l'opération de la confection des listes de candidature et d'émettre des directives à suivre lors de la campagne électorale. Pour lui, « le FAN est parmi les rares partis ayant élaboré des listes de candidature dans une totale transparence mais aussi et surtout dans la sérénité. Les listes ont été présentées par les bureaux locaux et la direction du parti ne s'est immiscée que dans trois cas nécessitant une intervention ». La rigueur du FAN est « un exemple à suivre », selon l'orateur, puisque « des partis, dits grands, n'ont pu faire autant que nous », souligne Benabdeslam. Le FAN, poursuit-il, ne s'est « pas rangé du côté de l'argent préférant opter pour la compétence et la jeunesse ». « Qu'espère-t-on d'un parti qui n'accepte que le langage de l'argent ? Le changement ? Surtout pas ça ! », a-t-il clamé. Le FAN sera présent au prochain scrutin avec 46 listes au niveau national et une liste au nord de la France. Un programme électoral renfermant 16 chapitres, tous secteurs confondus, est élaboré par le parti et sera bientôt rendu public, indique Benabdeslam. Le FAN se refuse d'être islamiste intégriste. « Nous sommes des musulmans comme le reste du peuple algérien, sans plus. Notre tendance, celle de Benbadis est malékite. Elle n'est pas inspirée du wahabisme ou d'un autre courant étranger au peuple algérien ». En ce qui concerne l'amazighité, l'orateur indique que « nous sommes pour l'amazighité de Djurdjura, des Aurès, de la vallée des M'zab et de l'Ahaggar, non celle dictée par l'académie française ». Evoquant les otages algériens au Mali, Benabdeslam a dénoncé l'acte soutenant dans ses propos la position officielle de l'Algérie appelant, rappelle-t-on, à l'intégrité du territoire malien. « Nous sommes menacés de partout. Ce qui se passe au niveau de nos frontières est un danger extrême pour notre sécurité », dira-t-il, regrettant au passage le « silence » des partis politiques qui sont « beaucoup plus occupés par les élections que par la sécurité du pays ».