L'incendie survenue dans une habitation à Chéraga est un acte criminel. L'auteur n'est autre que Rabah B., agent à l'APC de Chéraga, qui a brûlé vifs sa femme, âgée de 45 ans, son enfant de 8 ans, sa fille de 15 ans et de sa nièce de 14 ans. C'est ce qui ressort des conclusions de l'enquête diligentée par la division ouest de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya d'Alger. Le chef de cette division, le commissaire principal Mourad Allalou, a indiqué dans un point de presse, animé jeudi, à Alger, que les investigations des enquêteurs de la PJ ont abouti à l'identification de l'incendiaire qui n'est autre que le père de famille. « L'exploitation du témoignage de la belle-sœur du mis en cause et l'expertise de la police scientifique et technique ont permis d'élucider cette affaire. L'enquête a privilégié la piste criminelle, vu la présence d'essence sur la scène du crime », a déclaré l'officier supérieur. En effet, la belle-sœur de l'incendiaire, qui habite au premier étage, a rapporté à la police qu'une violente dispute a éclaté entre ce dernier et son épouse en présence des membres de la famille, présents pour fêter le Mawlid Ennabawi. Le mis en cause a fini par avouer son acte, en déclarant s'être dirigé, après la dispute, vers la station-service de Chéraga où il a acheté un bidon d'essence de 5 litres. A son retour, il a versé le liquide dans le couloir de la maison, sur sa femme, ses enfants et sa nièce, les brûlant vifs. Plus grave, l'expertise de la police technique et scientifique a relevé que Rabah B. a fermé toutes les issues, malgré les cris des suppliciés, pour qu'on ne puisse pas leur apporter secours. La raison : il soupçonnait sa femme d'avoir une relation extraconjugale. Au juge d'instruction qui l'interrogeait, il a fait part de ses doutes sur la conduite de sa femme en reconnaissant qu'il « est de nature suspicieuse » et qu'il a agi sous l'effet de la démence. Mais l'expertise psychiatrique a conclu que le mis en cause jouissait de toutes ses facultés mentales lors des faits. Présenté devant le procureur de la République, il a été accusé de meurtre avec préméditation et placé sous mandat de dépôt. L'officier supérieur de police a tenu, à la même occasion, à indiquer que des mesures ont été prises à l'encontre du propriétaire de la station-service « pour vente illégale de carburant ». L'exploitation des images de la vidéo-surveillance de la station-service a permis de conforter les résultats de l'enquête, a-t-il souligné.