La conférence de paix Genève-2, qui réunit les représentants du régime syrien et de l'opposition, s'est achevée, hier, pour reprendre le 10 février. Cette date a été annoncée par le médiateur des Nations unies, Lakhdar Brahimi, après une réunion visant à tirer « quelques leçons » des sept jours de pourparlers pendant lesquels 1.900 personnes sont mortes. Le premier round a été un « début très modeste, mais c'est un début », estime Lakhdar Brahimi. « C'est un début sur lequel on peut construire », a-t-il ajouté, affirmant qu'il avait noté quelques points de convergence entre les deux parties. La veille, M. Brahimi, avait mentionné qu'il « n'y a pas eu d'accord sur la façon de traiter le terrorisme ». Sur le plan humanitaire, il s'est dit « très déçu par l'absence de progrès sur l'aide humanitaire au quartier assiégé de Homs ». « Les négociations se poursuivent, maintenant il faut savoir ce qui se passe d'abord. Est-ce que l'aide peut entrer et ensuite les gens sont autorisés à sortir, ou l'inverse, d'abord les gens sortent et ensuite on voit que faire pour l'aide ? C'est malheureusement une situation de guerre civile », a-t-il déploré. Malgré cette situation, l'opposition s'en tient à la déclaration de Genève-1, adoptée en juin 2012, prévoyant la mise en place d'une « autorité gouvernementale de transition dotée des pleins pouvoirs ». La délégation gouvernementale dénie, quant à elle, toute légitimité à la Coalition présidée par Ahmad Djarba. Elle réclame la venue de ce qu'elle appelle « l'opposition interne » et des personnalités non engagées dans la lutte armée. Hier, le ministre de l'Information, Omrane al-Zohbi, a affirmé que le régime syrien ne fera « aucune concession ni dans ce round ni dans le prochain ». La Russie invite M. Djarba à Moscou L'opposition a annoncé que M. Djarba sera à Moscou le 4 février pour sa première visite officielle chez cet allié du régime syrien. « Je pense que la relation avec les Russes doit évoluer d'une façon positive », avait déclaré, mercredi dernier, cet opposant avant de préciser jeudi que le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, lui avait dit lors d'une rencontre à Paris que Moscou « n'était pas attachée » au président Bachar al-Assad. Ahmad Jarba se rendra, aujourd'hui, à Munich, pour prendre part à la conférence sur la sécurité réunissant le gratin de la défense et de la diplomatie internationale. nSamira B.