Un afflux appréciable de citoyens désirant s'inscrire pour la première fois sur les listes électorales a été observé dans les bureaux installés à cet effet dans les communes d'Alger, en prévision de l'élection présidentielle d'avril prochain, a constaté l'APS. Les services chargés de l'opération de révision des listes électorales, qui a débuté le 23 janvier et doit se poursuivra jusqu'au 6 février prochain, continuent de recevoir les citoyens pour leur première inscription, aussi bien des jeunes ayant atteint l'âge de voter (18 ans) que ceux qui désirent radier leurs noms pour changement de résidence. Première étape d'une tournée effectuée par l'APS à travers quelques communes d'Alger, la commune de Kouba connaît une certaine effervescence dès les premières heures de la journée au niveau d'un bureau aménagé par l'Assemblée populaire communale non loin du siège, désigné pour être le « service des élections et du recensement ». Pour faciliter l'opération et éviter la pression, cinq agents ont été mis au service des citoyens pour accélérer l'opération de révision des listes, comme le dicte chaque rendez-vous électoral, outre la révision annuelle. A l'entrée du service, l'APS a rencontré Samir, un universitaire âgé de 24 ans, venu s'inscrire pour la première fois sur la liste électorale, car estimant que l'élection présidentielle « constitue une importante opportunité pour le choix d'un homme apte à gérer les affaires du pays ». Ahmed, un autre citoyen ayant atteint au mois de juin dernier l'âge légal de vote, a exprimé son enthousiasme de choisir le candidat qu'il estime capable de diriger le pays durant les cinq prochaines années. Pour ce jeune homme, les opérations d'inscription sur les listes électorales « se déroulent dans de bonnes conditions », estimant que le vote « est un droit et un devoir et il ne faut pas rater cette occasion qui nous est offerte pour choisir nos responsables ». Depuis le lancement de l'opération le 23 janvier dernier, « 60 nouveaux électeurs » ont été inscrits sur les listes de cette commune et pas moins de « 24 citoyens qui ont atteint l'âge légal de voter », alors que l'assainissement des listes a touché « 134 électeurs décédés », selon le chef du service des élections et du recensement de la commune de Kouba, Abdelkrim Dallali. Outre cette opération qui précède chaque rendez-vous électoral, a ajouté M. Dallali, la révision annuelle des listes électorales, qui intervient chaque mois d'octobre, a permis de « radier 309 électeurs déclarés décédés et 426 autres dont l'inscription a été confirmée dans d'autres communes, soit une double inscription ». Les citoyens ayant changé de résidence sont au nombre de 567, ce qui porte à 1.302 le nombre total des électeurs dont les noms ont été radiés, a-t-il précisé, ajoutant que « pour assurer un bon déroulement de l'opération et éviter au citoyen tout désagrément, le service a pris l'initiative de retenir les numéros de téléphone des nouveaux inscrits afin de les convoquer une fois leurs cartes d'électeur prêtes ». Dans la commune de Hussein Dey, connue pour sa densité démographique, le journaliste de l'APS n'a pu accéder au service en charge des élections pour être au fait de l'opération de révision exceptionnelle des listes électorales, en raison de l'absence du responsable du service, alors que les agents chargés de l'opération ont refusé de fournir la moindre information à ce sujet. Dans la commune de Oued-Koreich, sur les hauteurs d'Alger, un dynamisme exceptionnel a été constaté au service chargé des élections où le nombre de nouveaux inscrits depuis le 23 janvier a atteint 580 électeurs, dont 356 de sexe masculin et 224 femmes, alors que 522 noms ont été radiés, soit pour cause de décès ou pour changement de résidence, ou encore pour double inscription, selon les déclarations du directeur de la réglementation du contentieux et des élections, Kamal Benkaci.A une question se rapportant à la tranche d'âge des électeurs venus s'inscrire, Benkaci a indiqué que les nouveaux inscrits sont âgés de 25 à 45 ans, ajoutant que le service recevait une moyenne de 20 à 30 citoyens par jour, imputant cela « à la prise de conscience de l'importance de l'élection présidentielle comparativement aux autres échéances électorales où n afflux faible de citoyens est enregistré dans ce service », a-t-il ajouté.