Après avoir invité les ministres écrivains, la journée d'hier a été consacrée aux journalistes qui ont édité à l'ANEP. Six d'entre eux ont présenté leurs œuvres, évoqué leurs motivations d'écriture et surtout les messages que véhiculent leurs écrits. La journaliste de l'ENTV, Soraya Bouamama, a indiqué que « Des feuilles non publiables » (en langue arabe) est un récit poignant qui s'attarde sur la période sanglante qu'à traversée le pays et se veut aussi « un hommage à tous les journalistes tombés au champ d'honneur et assassinés ». Ecrire n'est pas étranger pour elle. « Même si l'image vaut plus que 1.000 mots, trouver le mot juste est notre exercice de tous les jours », a indiqué la journaliste. Elle a avoué qu'elle était bonne en rédaction du temps du collège et du lycée. Soraya nous invite dans les coulisses de ses émissions. Le lecteur découvre des univers insoupçonnés. Elle s'est mise à l'écriture du livre pendant les 10 derniers jours du mois de Ramadhan 2012 lors d'un massacre en Tunisie. « C'est là où j'ai commencé à écrire, il y eut l'assassinat de neuf soldats tunisiens à l'arme blanche ». Elle s'est aussitôt enfermée dans une chambre et s'est mise à raconter l'expérience algérienne. A en croire notre consœur, celle-ci « mérite d'être étudiée sous plusieurs angles et transmise aux générations futures ». Othman Lahyani et Fatiha Zamamouche, journalistes au quotidien Al-Khabar, ont déclaré s'être « inspirés de la révolution tunisienne pour éditer leurs ouvrages ». Le premier a utilisé ses reportages et les entretiens qu'il a réalisés pour la rédaction de son livre. L'autre a fait une étude académique parue sous le titre « La révolution du Jasmin couverte par le journal Al-Khabar ». Pour sa part, Hamid Abdelkader dira qu'il aime se retrouver au milieu des livres. Ce diplômé en sciences politiques de l'Université d'Alger a rejoint le quotidien arabophone El Khabar en 1990 où il a été, notamment, responsable de la rubrique culturelle pendant dix-huit ans. Son dernier livre « Asfar Azzaman al bahiy » est également un ensemble de chroniques parues dans le journal Al-Khabar. Il affirme qu'il a appris l'écrit journalistique qu'après 5 ans d'exercice dans le domaine. Hamid Abdelkader estime que « le niveau de l'écrit culturel dans les journaux laisse à désirer ». De son côté, le journaliste enseignant Achour Fenni a présenté ses écrits sur l'économie de l'information. Il a préféré l'enseignement pour former des journalistes tout en publiant des contributions dans certains quotidiens nationaux. Pour sa part, le présentateur de JT de Canal Algérie, Mohamed Aziri, a indiqué qu'il est venu à l'écriture « par amour des mots et des histoires ». L'auteur de « Dictionnaire des locutions de l'arabe dialectal algérien » a révélé que les raisons qui l'ont poussé à réaliser ce dictionnaire. « Je me suis posé la question de l'origine de notre langage qui renferme beaucoup de mots étrangers, qui ne sont ni berbères ni arabes », dira-t-il. L'autre motivation réside dans « le souci de chacun de nous de trouver un repère identitaire dans l'imbroglio linguistique que nous vivons », a-t-il expliqué. L'intervenant a indiqué que les 1.000 citations ont pour objectif de sauvegarder l'arabe dialectal.