Les 32 communes de la wilaya de Mostaganem ont pu passer d'une situation de stress hydrique, il y a quelques années, à une satisfaction dans les normes, puisque 75% de ces communes, dont certaines situées dans ce qu'on appelle la « vallée de la soif », ont pu au moins s'assurer un approvisionnement au quotidien. Ces communes, selon un élu local, « avaient droit, par le passé, à quelques heures, sur sept à dix jours, à cette précieuse ressource ». « Nous avons fait beaucoup de choses jusque-là, mais il faut passer à la deuxième étape, c'est-à-dire à un approvisionnement des populations en continu », dira le ministre. Pour M. Necib, « le H24 devra être généralisé et renforcé d'ici à 2015 ». Il n'y a pas de raison que les distorsions persistent, d'autant plus qu'un « effort gigantesque a été consenti par les pouvoirs publics ces dernières années », a-t-il souligné, rappelant que l'Algérie est classée parmi les pays qui ont « le plus investi dans la disponibilité de l'eau durant cette décennie ». Les ressources conventionnelles qui sont suffisantes, aujourd'hui, sont mobilisées à partir des barrages de Kerrada, Kramis et Chelif, à travers le système MAO (Mostaganem-Arzew-Oran), qui fournit plus de 155 millions de mètres cubes d'eau, soit 45 millions pour Mostaganem et 110 millions pour Oran. Pour les ressources non conventionnelles, un complément de 200.000 m3/jour est fourni par l'unité de dessalement de l'eau de mer, en attendant le recyclage des eaux usées. Quant aux eaux des stations d'épuration, on s'attend à ce que les projets en cours « contribuent à augmenter de 13% les surfaces irriguées », a expliqué un responsable. M. Necib a insisté auprès des gestionnaires sur l'amélioration de la qualité de l'eau qui présente un arrière-goût. Une nouvelle technique, un peu coûteuse certes, mais déjà utilisée par les ingénieurs espagnols de Degrémont à Oued Othmania, à l'est du pays, lui a été proposée. Le ministre s'est intéressé, par la même occasion, à une expérience espagnole en matière d'irrigation à partir de l'eau dessalée, et à son coût surtout. Les responsables de l'Algérienne des eaux ont donné un aperçu au ministre sur le programme de raccordement au réseau d'AEP, le problème des fuites et le nombre actuel d'abonnés (98.421). Si la satisfaction est de mise, un effort reste, cependant, à faire en matière d'assainissement puisque concernant l'AEP, Mostaganem est « loin des normes nationales ». Les responsables locaux ont expliqué la situation par le fait que « le paquet ait été mis beaucoup plus sur le programme d'AEP », promettant un rattrapage, déjà prévu dans les PCD, lancés à partir de 2014. Mostaganem dispose de dix Step (stations d'épuration), dont certaines ont été inspectées hier.