Lors de la présentation des nouveaux projets du secteur des travaux publics qui devront relier Illizi aux autres wilayas comme Ouargla et Tamanrasset, le Premier ministre a exhorté les responsables de les mener en coordination avec le ministère de l'Energie. « Pour ces nouvelles réalisations, je vous demande une meilleure coordination avec le secteur de l'Energie afin de couvrir les installations pétrolières de la région », a-t-il suggéré. « Il est question de préparer l'avenir. Cela doit se faire en réhabilitant le rôle économique et social de la route », a-t-il ajouté. Lors de l'inauguration du projet portant modernisation du tronçon reliant Illizi à Djanet sur une distance de 150 km, au niveau de la RN-3, Abdelmalek Sellal a instruit les responsables locaux de mettre en place des offices d'entretien et de maintenance des tronçons routiers dans les régions du Sud. « Si vous avez besoin d'un soutien quelconque, nous sommes prêts à le fournir, car il est question aussi de la réhabilitation du rôle social de la route », a indiqué le Premier ministre. Au centre électrique TG15MW, M. Sellal a insisté sur « le bon fonctionnement de cette station » et sur « la régularité de l'approvisionnement ». Il s'est enquis également « de l'emploi de la main-d'œuvre locale en priorité, pour garantir la pérennité de cette nouvelle infrastructure ». M. Sellal n'a pas caché sa colère face au retard enregistré dans la réalisation de l'université de 1.000 places pédagogiques et de 500 lits d'hébergement à Illizi. « Pensez un peu au temps et aux délais », a-t-il lancé. Critiquant les infrastructures et leur disposition sur la maquette qui lui a été présentée au niveau du centre, il dira : « il vous est demandé de bâtir une université reflétant l'image du savoir et de la connaissance et dont le style doit répondre aux spécificités de la région », a-t-il fait remarquer. « Je reviendrai en octobre » « Cette disposition n'a aucun sens. Je vous demande de faire une université à la hauteur de la région », a indiqué M. Sellal, insistant sur « le fait d'offrir toutes les conditions necéssaires aux étudiants ». A ce titre, il a émis des propositions pour modifier le plan initial en ajoutant une salle omnisports et une piscine. « Il faut réaliser des amphithéâtres intelligents dotés de Wi-Fi et tout ce qui est susceptible de faciliter l'acquisition du savoir », a-t-il exigé. A propos des spécialités qui seront dispensées dans cette université, il a demandé l'introduction des modules relatifs au développement local et aux avancées technologiques car « notre objectif est de faire hisser le niveau d'instruction dans le Grand Sud ». « Je reviendrai en octobre pour vérifier cela », a-t-il souligné. Même situation constatée au niveau de la station de déferrisation, qui a enregistré un retard d'une année dans la réalisation. Un retard dû « à des procédures administratives et financières, débloquées depuis peu de temps », a précisé M. Terra, du ministère des Ressources en eau. Ce projet a pour objectif de « réduire le taux de fer dans l'eau potable distribuée dans la ville d'Illizi de 3 à 0,3 mg/litre. Ce qui va permettre ainsi d'éliminer la couleur rougeâtre de cette eau dont la qualité est irréprochable », a affirmé M. Terra. « Je pensais que j'allais inaugurer cette station », a regretté le Premier ministre. Interpellant le bureau d'étude chargé de ce projet, M. Sellal dira : « Il faut faire vite et non pas essayer de faire vite. Ce projet doit être totalement livré au plus tard en 2015 », a-t-il indiqué. Reste que les citoyens se sont plaints du paiement de la taxe de qualité de l'eau, qui devait être supprimée il y a plus de deux ans. « J'ai donné des instructions pour supprimer cette taxe jusqu'à l'amélioration de la qualité de l'eau », a rappelé M. Sellal. La non-application de cette instruction trouve son origine dans la non-préparation du décret ministériel. « Ramenez-moi le décret et je vais donner une dérogation pour son application », a-t-il souligné. Se tournant vers les citoyens, il a lâché : « S'ils ne suppriment pas cette taxe au bout de trois mois, cessez de payer l'eau. »