Le ministre de l'Education nationale a déclaré que le rattrapage des cours pour les classes de terminale se fera dans le respect des normes pédagogiques. « Nous voulons que les cours soient rattrapés non dans la précipitation, mais d'une manière tout à fait pédagogique », a-t-il précisé, hier, en marge de l'ouverture de la session de printemps de l'APN. Le ministre a souligné qu'il a été demandé à chaque établissement scolaire de proposer un plan de rattrapage des cours. « Et si l'on n'arrive pas à rattraper les cours pour les classes de terminale, on supprimera les compositions du deuxième trimestre et la moyenne sera calculée à partir des notes des devoirs », dira-t-il. A propos du seuil des cours à partir desquels seront élaborées les épreuves, M. Baba-Ahmed confirme que les élèves ne seront questionnés au bac que sur les cours réellement enseignés. « Ce qui est synonyme, à mon sens, de seuil », a-t-il avoué. Et de poursuivre : « Nous avons dit, il y a un mois et demi, qu'il est inconcevable d'interroger un élève sur des cours qui n'ont pas été dispensés. C'est une évidence. » Concernant l'impact de cette décision sur l'évaluation des élèves et leur niveau scolaire, le premier responsable de l'Education a soutenu que le seuil devrait être le dernier recours. Cela dit, « on essaye d'avoir la meilleure qualité possible d'enseignement », a-t-il ajouté. Le ministre a, par ailleurs, confirmé le gel par son département des ponctions sur salaires pour les grévistes. « Il n'y a pas de retrait sur salaires. Nous avons gelé la procédure pour le moment », a-t-il précisé. Et d'ajouter que la question sera réexaminée après la récupération des cours perdus. « S'il s'avère que des enseignants ont refusé de récupérer les cours perdus, il sera procédé à des ponctions sur leurs salaires », a prévenu le ministre, comme il a rassuré les enseignants dont le salaire du mois de février a été ponctionné qu'il est prévu d'y remédier. Pour rappel, trois syndicats autonomes du secteur ont appelé à la mi-février dernier à une grève pour revendiquer la révision des statuts des travailleurs de l'éducation, notamment pour ce qui est des promotions et de l'insertion. Il s'agit du Snapest, du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest élargi) et de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF). Cette grève n'a pris fin qu'après l'intervention de la Direction de la Fonction publique et du ministère chargé de la Réforme du service public (habilité à examiner les revendications des syndicats) suite à des négociations difficiles avec les syndicats concernés qui se sont soldées par la signature de procès-verbaux en vertu desquels l'essentiel des revendications a été satisfait.