La réunion, ayant regroupé, hier, les représentants des syndicats et le ministre de l'Education nationale au siège du département ministériel pour débattre des moyens à mettre en œuvre afin d'organiser les séances de rattrapage des cours perdus en raison de la grève des enseignants qui a duré trois semaines, a été sanctionnée par la prise d'un certain nombre de décisions. Dans l'ensemble, les propositions soumises par les syndicalistes ont été globalement acceptées, l'essentiel étant de récupérer le temps perdu et de permettre aux élèves de poursuivre normalement leurs études. C'est du moins ce que pensent Meziane Meriane et Mohamed Boudjenah, respectivement secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs l'enseignement secondaire et technique (Snapest) et secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), présents lors de la rencontre d'hier. Ces derniers soulignent que les syndicats, qui ont soumis à cette occasion leurs propositions au premier responsable du secteur, ont eu des réponses et des clarifications de la part de M. Benbouzid. En effet, contacté à l'issue de cette réunion tant attendue autant par les élèves que par leurs parents, le secrétaire général du Snapest affirme qu'avec l'application de ces mesures, il est certain que les trois semaines perdues seront récupérées sans difficulté. C'est dire qu'après débats et concertation, les deux parties ont convenu que les élèves des classes de terminale, appelés à passer l'examen du Bac, bénéficieront des cours de rattrapage. Ces mesures, prises pour ne pas troubler le bon déroulement des cours, constitueront, sans doute aucun, un soulagement pour des milliers de candidats. Consacrée initialement aux examens, la dernière semaine du premier trimestre sera exclusivement utilisée par les enseignants pour assurer les cours de rattrapage, tandis que les examens, concernant les classes de terminale, ont été décalés de huit jours. Ceci étant, les épreuves auront lieu pendant la première semaine des vacances d'hiver. Dans ce cadre, a-t-il ajouté, le ministre de l'Education nationale a exigé le respect du rythme pédagogique en vue de faciliter l'apprentissage et ne pas perturber les élèves. Par ailleurs, le ministre a exigé des représentants des syndicats de n'accélérer en aucun cas les cours, tout comme il a demandé l'installation d'une commission nationale de suivi. Selon le secrétaire général du SNTE, la commission en question «doit regrouper les représentants de tous les syndicats du secteur de l'éducation». Par ailleurs, après concertation, décision était prise d'annuler les petits congés de trois jours des mois de février et d'avril dans la perspective de permettre aux classes de terminale de rattraper, autant que faire se peut, le retard accumulé à cause de la grève enclenchée dans le secteur de l'éducation. L'enseignement moyen et le primaire ne sont pas concernés par le rattrapage des cours, le ministre estimant faible le taux de suivi de grève dans ces deux paliers.