Des organisations internationales dont l'Algérie est membre enverront des observateurs pour prendre part à la supervision des élections présidentielles du 17 avril. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, l'a confirmé au Caire à l'issue de la signature d'un accord sur la mission des observateurs de la Ligue arabe. En plus de cette dernière qui a consenti à envoyer en Algérie 110 superviseurs, il y a aussi l'Union africaine qui déléguera 200 observateurs ainsi que l'Union européenne et les Nations unies qui seront représentées par deux groupes d'experts qui assureront le suivi technique du processus électoral. Il en est de même pour l'Organisation de la coopération islamique (OCI). Les observateurs de certaines de ces organisations sont attendus d'ailleurs la semaine prochaine à Alger pour préparer le terrain, selon toute vraisemblance. Le chef de la diplomatie algérienne qui prend part à la 141e session ordinaire du Conseil des ministres de l'organisation panarabe, dont les travaux ont débuté dimanche dans la capitale égyptienne, a précisé que des personnalités internationales indépendantes de France, d'Italie, de Belgique et d'Espagne notamment, étaient également attendues pour l'observation des opérations électorales à Alger et dans tout le territoire national. Il mettra en relief, dans ce contexte, l'expérience engrangée par l'Algérie en matière de maîtrise technique de l'organisation des élections. Cela va du dispositif administratif aux commissions de surveillance. Ce qui semble constituer, selon le ministre, un objet d'intérêt pour la Ligue arabe notamment qui a, à cœur, de suivre les mutations dans les pays arabes. L'accord signé dimanche au Caire avec l'Algérie entre Ramtane Lamamra et le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi, en présence de Mohamed Sbih, chef de la mission des observateurs désigné par le secrétaire général, de hauts responsables de la Ligue et des membres de la délégation algérienne, porte sur la participation des observateurs de l'organisation panarabe aux côtés d'observateurs de l'Union africaine (UA), de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), de l'Union européenne (UE), de l'ONU, auxquels s'ajoutent ceux locaux. Cette forte participation a pour mission de crédibiliser davantage le scrutin en renforçant la surveillance des opérations électorales, comme le demandent, au demeurant, des participants à l'élection. L'apport extérieur s'ajoute aux éléments du dispositif interne dédié à la même tâche, notamment la commission nationale de supervision des élections animée par des magistrats et la présence, de bout en bout des opérations, des représentants des partis et des candidats. Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre des Affaires étrangères a mis l'accent sur la garantie de transparence de l'élection du 17 avril. Il considère que toutes les mesures prises en ce sens par les pouvoirs publics « confortent le processus démocratique ». Pour sa part, Nabil Al Arabi a rappelé qu'il ne s'agissait pas là de la première participation de la Ligue à l'observation d'une élection en Algérie. Et que l'organisation était partie prenante dans les élections parlementaires et présidentielle dans plusieurs pays arabes et autres, à l'instar de la Géorgie et de l'Equateur. En vertu de l'accord signé avec la partie algérienne, la mission de la Ligue arabe aura à observer toutes les étapes du processus électoral, sous la supervision du chef de la mission. Les autorités algériennes s'engagent, de leur côté, à faciliter la tâche de celle-ci qui aura, au final, à élaborer un rapport circonstancié à soumettre au SG de la Ligue qui le transmettra ensuite au gouvernement algérien.