Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a plaidé, hier, à Mila, pour « un dialogue national en vue d'un consensus autour des conditions d'édification d'un Etat de droit ». Un dialogue national et un consensus s'avèrent « aujourd'hui nécessaires » car, selon lui, « la crise que vit le pays est profonde et affecte les fondements de l'Etat ». Intervenant devant les militants et sympathisants de son parti lors d'un meeting tenu à la maison de la culture Mohamed-Ladraâ, M. Djaballah a soutenu que l'essentiel des conditions d'édification d'un Etat de droit « réside dans une réelle autonomie de la justice ». Il a considéré, à cet égard, que c'est cette « autonomie de la justice » qui permet d'organiser « des élections libres et démocratiques, supervisées par une commission nationale indépendante et une administration neutre durant toutes les phases du scrutin ». Le président du FJD a, en outre, réitéré le choix de son parti de « boycotter l'élection présidentielle du 17 avril prochain ». Il a appelé, dans ce contexte, ses militants et ceux des autres formations politiques à « boycotter » la prochaine élection, et exhorté ses militants « à exprimer leur position de manière pacifique dans l'optique de l'édification d'un Etat de droit ».u