L'événement a été célébré sous le slogan : « Eau et énergie ». C'est le site de l'embouchure de l'oued El Harrach qui a été choisi pour abriter les festivités officielles. Pourquoi lier l'énergie et l'eau ? La relation est vite établie. « L'une et l'autre sont complémentaires », dira le ministre. Accompagné de plusieurs membres du gouvernement, notamment les ministres des Travaux publics, de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et de la Pêche et des Ressources halieutiques, M. Necib a visité plusieurs entreprises relavant de son secteur à savoir l'ADE, la Seaco, l'Ona et la Seaal. Chacune a fait valoir son savoir-faire dans les domaines de la distribution, de l'épuration et du forage. Profitant de cette célébration, plusieurs responsables ont été honorés à l'occasion de leur départ à la retraite. A ce propos, le ministre a soutenu que « le travail constitue une deuxième famille pour eux ». Des PC de dernière génération leur ont été offerts en signe de reconnaissance pour leurs efforts au service au secteur. Au cours de la cérémonie, un tableau représentant l'eau et l'énergie, élaboré par un adolescent de 15 ans, a été remis au ministre par le directeur de l'ADE. Evoquant lors d'un point de presse la distribution de l'eau H24, le ministre a souligné qu'il faut penser actuellement à bien gérer cette ressource qui constitue « un souci prioritaire pour les pouvoirs publics ». Il s'agit de ne plus vivre les coupures récurrentes des années 1990. Un programme d'urgence national a été mis en place pour généraliser la distribution de l'eau H24 dans toutes les localités, a-t-il indiqué. A propos du dessalement de l'eau de mer, M. Necib a signalé qu'en juin prochain, « il sera procédé à la mise en service de la station d'Oran avec une capacité de 500 m3/j. Ce qui permet de placer notre pays en première place dans la diversification de la ressource hydrique », a-t-il attesté. Par ailleurs, le secteur de l'hydraulique prône la politique de l'économie de l'eau en luttant contre les fuites. A ce sujet, des stations d'épuration offrent de l'eau pour l'irrigation des terres agricoles. Le ministre a annoncé la création, d'ici à la fin de l'année, de 50 jardins filtrants. Ces derniers ne demandent aucune énergie sauf un entretien qui se limite aux travaux de jardinage. M. Necib a aussi rappelé la réalisation d'autres projets susceptibles de sécuriser l'alimentation en eau dans diverses régions du pays en faisant référence à la nappe phréatique aux frontières avec la Tunisie et la Libye, affirmant que 2,5 milliards de mètres cubes sont exploités annuellement. Il a mis en avant, à ce titre, le programme de transfert des eaux du Sud vers les Hauts-Plateaux, soit à partir de Laghouat et Ghardaïa vers Djelfa, M'sila et Tiaret. « Les études sont terminées et le projet sera inscrit en 2015 pour réaliser cette opération », a-t-il indiqué. A propos du projet de gestion déléguée de l'eau à Annaba et El Tarf, le ministre a affirmé qu'un appel d'offres sera lancé en avril prochain après avoir achevé l'élaboration du cahier des charges. Le ministre a rappelé que des expériences similaires sont déjà effectives à Oran, Constantine et Alger. Pour le cas d'Alger, le directeur général de la Seaal, Jean-Marc Jahn, a indiqué que cette société est concernée par le projet d'amélioration de la qualité de vie comme cela est illustré dans sa participation pour rendre l'environnement immédiat de l'oued El Harrach moins polluant à travers des pulvérisateurs. « Les stations d'épuration d'eau de Baraki, Zéralda et Béni Messous contribueront à épurer les eaux usées à Alger à 100% en 2018 », a-t-il ajouté. S'agissant des coupures d'électricité qui perturbent la distribution de l'eau durant plus de 24 heures, le ministre a reconnu que « le délestage porte préjudice aux équipements hydrauliques ». Toutefois, il a affirmé que le spectre de 2012 avec un été caniculaire est loin. « Sonelgaz a beaucoup investi pour mettre fin à ce désordre. Des groupes électrogènes sont installés pour sécuriser le fonctionnement des équipements hydrauliques », a-t-il expliqué. Concernant l'envasement des barrages, le premier responsable des Ressources en eau a certifié : « Ce n'est pas une fatalité puisqu'un budget est alloué pour le désenvasement de sept barrages. » A la faveur d'avis d'appel d'offres internationaux qui seront lancés en 2015, d'autres barrages subiront le même traitement.