Ça bouge du côté du quartier général du plus jeune candidat à la prochaine présidentielle, Abdelaziz Belaïd. Les militants du Front El-Moustakbal (FM), ne laissent rien au hasard en prévision de la campagne électorale. Le QG, une villa de trois étages aménagée pour la campagne électorale, ressemble à une ruche. Des militants rentrent et d'autres en sortent. Ils sont venus des quatre coins du pays pour prendre des affiches et des dépliants. Le staff de campagne d'Abdelaziz Belaïd se montre confiant et enthousiaste. « Dans près d'un mois, le président de la République sera des nôtres », lance, euphorique, un jeune militant de Mostaganem, chargé d'affiches à l'effigie du candidat. Au deuxième étage, l'ambiance est plus studieuse. Le responsable de la communication et les cadres du parti commentent l'actualité politique. L'équipe de communication a les yeux rivés sur les journaux. Peu de temps après, elle passe à la visualisation des interventions du candidat sur les chaînes de télévision (algériennes et étrangères). Ahmed Bensebane, directeur de campagne du candidat, dira que « nous allons mener une campagne électorale propre, en respectant l'éthique politique ». M. Belaïd sillonnera quelque 21 wilayas en commençant aujourd'hui par Djelfa. Dans le reste des wilayas, les meetings seront animés par les cadres du parti. Interrogé sur l'absence de la wilaya de Ghardaïa de l'agenda du candidat du FM, M. Bensebane estime qu'« on ne veut pas faire du show là où les blessures sont encore béantes ». Le directeur de communication assure que le candidat ira à Ghardaïa « pas pour faire de la politique mais pour compatir avec les familles en deuil ». Ce qui est important à ses yeux, c'est le déroulement de l'élection présidentielle. « J'espère que l'élection aura lieu dans la totale transparence, car les conséquences d'une fraude seraient catastrophiques pour le pays », dira le directeur de campagne, Abdallah Wafi. « Il faut que ce soit une fête. Une élection propre, qui redonne espoir aux Algériens. Si tel n'est pas le cas, nous ferons face à une grave crise, car ils ne pourront pas refaire le coup de 2004. L'Algérie a changé », prévient-il.