Photo : Slimene S.A. A l'initiative de la Fondation Emir Abdelkader, s'est déroulée, hier au centre de presse «El Moudjahid», une rencontre à caractère historique portant sur la bataille de Sidi Brahim (Ghazaouet) qui a eu lieu entre le 23 et le 26 septembre 1845. Un des hauts-faits de la résistance du peuple algérien. C'est dans cette région de l'ouest du pays que le lieutenant-colonel Lucien de Montagnac avait engagé le 8e bataillon de chasseurs à pied et le deuxième escadron du 2e régiment de hussards pour piéger l'Emir Abdelkader et ses hommes qui rentraient au pays venant du Maroc. Mais grâce à leur courage et leur bravoure, les Algériens ont réussi à vaincre le bataillon réputé et soutenu. Au premier jour de la bataille, ils ont abattu le criminel de guerre de Montagnac qui se vantait de ses crimes dans ses mémoires sans aucun remord. Aussi, il ne resta que 11 chasseurs de compagnie qui avaient pris refuge au mausolée de Sidi Brahim alors que d'autres rescapés qui s'étaient cachés dans les champs ont été tués par les femmes du village avec des outils agricoles. Le président de la Fondation, Mohamed Abou Taleb, indiquera que lors de cette grande bataille, l'Emir avait perdu une partie de son oreille. Le président du Conseil scientifique de la Fondation, le Docteur Zaïm Khenchlaoui, ajoutera que le brave homme est descendu de son cheval pour accomplir une prière de remerciement à Dieu pour cette blessure qu'il a tant attendue. « On disait que son burnous le protégeait de toutes blessures alors qu'il avait hâte de l'être pour la cause du djihad », a-t-il expliqué. Il dira aussi que de l'autre côté de la mer, l'évènement est célébré en France même si le fameux huitième bataillon fut dissous il y a environ 8 ans. Mais pour la mémoire, le répertoire protocolaire de la cérémonie de commémoration de la bataille de Sidi Brahim est annuellement répété par la fanfare du 27e BCA (Bataillon de chasseurs alpins) alors que l'expression « Sidi-Brahim » est un symbole chez les chasseurs français qui n'avaient pas déposé le drapeau malgré la lourde défaite. Dr Khenchlaoui revient au « Chevalier de l'Islam » pour dire qu'il n'était pas seulement un homme de guerre mais aussi grand homme religieux, poète et philosophe. Il l'a dit lui-même dans son livre « Positions » qu'il n'était pas né pour porter l'épée toute sa vie ni pour démolir la création de Dieu (l'être humain). D'ailleurs, il avait beaucoup pleuré quand les forces de l'occupant ont brûlé sa bibliothèque ambulante.