Les services de la wilaya de Blida « ne se sont aucunement immiscés » dans la désignation des salles des meetings électoraux, ni dans la confection des programmes de la campagne électorale de la présidentielle du 17 avril, a affirmé, hier, le directeur de la réglementation et des affaires générales (Drag) de la wilaya. « L'administration n'est pas habilitée à s'immiscer, ni de près ni de loin, dans la confection des programmes de campagne des candidats ou de leurs représentants, ni dans la désignation des salles qui abritent les meetings, et ce, conformément à l'article 175, point 7, de la loi électorale », a précisé, à l'APS, Ali Meddah. La Commission de wilaya de surveillance de l'élection présidentielle (Cwisep) est la seule « habilitée légalement » à préparer le programme de la campagne électorale, a expliqué le même responsable, ajoutant que deux procès-verbaux relatifs au choix des salles ont été élaborés les 1er et 6 avril et signés par le président de la Cwisep et les cinq autres membres, soit les représentants des six candidats à l'élection présidentielle. « Le choix des salles s'est fait avec l'agrément de tous les membres de la Cwisep. Ces derniers se sont entendus à garder le même programme arrêté avant le début de la campagne électorale, concernant cet aspect », a-t-il rappelé, signalant que la Cwisep avait consacré « 82 espaces pour cette campagne électorale, avec le consentement consensuel de tous ses membres ». Conformément à ce programme et à la demande de leurs représentants, le candidat Moussa Touati devrait animer son meeting électoral le 12 avril à la salle Bounaâma-Djilali, alors que la salle Hocine-Chaâlane a été octroyée au représentant du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika. « Le représentant du candidat Moussa Touati est venu, par la suite, demander la salle Chaâlane. Nous avons refusé cette demande, en lui rappelant ce que stipule la loi, et aussi les délibérations de la Cwisep relatives à la désignation des salles », a souligné Meddah, expliquant que « tout changement dans ce programme doit se faire avec le consentement de tous les membres de cette commission ». Le candidat Moussa Touati a, selon des titres de la presse nationale, déposé une plainte auprès des commissions nationales de supervision et de surveillance de l'élection présidentielle contre le wali de Blida, concernant « l'octroi de la salle Chaâlane au représentant d'Abdelaziz Bouteflika pour animer un meeting électoral le 12 avril et le refus de sa programmation, le même jour, pour un meeting qu'il devait tenir lui-même ». Touati a demandé « l'intervention des commissions nationales de supervision et de surveillance de l'élection présidentielle », arguant que « la loi en vigueur donne la priorité aux candidats et non pas à leurs représentants ». Il a également mis en garde contre « tout éventuel dérapage qui pourrait avoir lieu à Blida, le 12 avril, en raison du non-respect des lois de la République ». Touati a justifié sa plainte par le fait qu'il animera lui-même le meeting, alors que celui programmé au profit d'Abdelaziz Bouteflika sera animé par son représentant et non par le candidat en personne.