Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohammed Laksaci, a appelé, samedi hier, à Washington, le Fonds monétaire international à un soutien financier adéquat aux pays arabes en transition, et ce, avec une plus grande « flexibilité » afin de tenir compte des contraintes de cette phase. « Nous appelons le FMI à fournir un soutien financier adéquat à ces pays avec une plus grande flexibilité afin de tenir compte des contraintes liées à la transition », a-t-il précisé lors de la session de printemps des institutions de Bretton Woods, tenue du 11 au 13 avril. M. Laksaci explique que la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) continuait à faire face à des défis importants « pour ancrer une croissance forte, offrir des possibilités d'emploi pour une main-d'œuvre croissante, diversifier leurs économies et renforcer leur résilience face aux chocs exogènes » en plus de la prise en charge des besoins sociaux urgents. La situation économique mondiale est « précaire » Sur le plan mondial, M. Laksaci a indiqué que la situation globale demeurait encore « précaire » et restait « sujette à d'importants risques à la baisse et de fragilités qui nécessitent des actions urgentes ». La priorité, pour lui, est donnée au soutien de la croissance et à la création d'emplois, à davantage de réduction des vulnérabilités du secteur financier, à la mise en œuvre des plans de consolidation budgétaire afin de rendre soutenable la dette publique. A propos de la réforme des quotas et de la gouvernance du FMI, il a exprimé sa « déception » par rapport au non-respect de date butoir pour l'entrée en vigueur de la réforme de 2010 des quotes-parts et de la gouvernance. Ces réformes consistent en un renforcement des capacités du FMI et une plus grande représentativité des pays émergents et en développement. Il a exhorté les pays membres qui n'ont pas encore ratifié l'amendement des statuts de ce dernier à le faire dans les plus brefs délais. A cette réunion du CMFI, les argentiers du monde prônent une économie mondiale plus génératrice d'emplois et une lutte contre le chômage élevé, en particulier parmi les jeunes, et contre l'accentuation des inégalités par la suppression des éléments structurels qui empêchent la croissance économique de profiter à tous. Par ailleurs, le CMFI a appelé au renforcement des engagements du FMI et de la Banque mondiale en Afrique subsaharienne dont notamment le Sahel et la région des Grands-Lacs. Composé de 24 membres, le CMFI examine les questions relatives à l'économie mondiale et offre au FMI des conseils sur l'orientation de ses travaux, comme il examine aussi des propositions du conseil d'administration du FMI visant à modifier les statuts.