Le Comité monétaire et financier international du FMI (CMFI) a appelé à œuvrer à la création d'une économie mondiale plus dynamique, soutenable, équilibrée et génératrice de nombreux emplois ainsi qu'à la mise en œuvre rapide des réformes de gouvernance au sein du FMI. Ce sont parmi les principales recommandations faites par le CMFI réunie samedi à Washington dans le cadre de la réunion de printemps du FMI et de la Banque mondiale du 11 au 13 avril, en présence du gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohammed Laksaci, qui s'est exprimé devant ce comité au nom du groupe des pays qu'il représente (Algérie, Afghanistan, Ghana, Iran, Maroc, Pakistan et Tunisie). Pour l'organe exécutif du FMI, il convient de lutter contre le chômage élevé, en particulier parmi les jeunes, et contre l'accentuation des inégalités par la suppression des éléments structurels qui empêchent la croissance économique de profiter à tous. Le maintien des dettes publiques à des niveaux soutenables, l'amélioration qualitative des dépenses publiques, le renforcement du potentiel de croissance et la protection contre les risques financiers dans le contexte d'une période prolongée de politiques monétaires accommodantes sont autant de priorités pour tous les pays, a-t-il soutenu. Il a, par ailleurs, exhorté à mettre en œuvre des plans concrets de rééquilibrage à moyen terme des finances publiques dans beaucoup de pays avancés. Les pays émergents dont la dette publique ou les besoins de financement sont élevés devraient renforcer leurs finances publiques, a-t-il préconisé. Quant aux pays à faible revenu, ils devraient tirer parti de leur résilience actuelle pour reconstituer leur marge de manœuvre et préserver leur stabilité macroéconomique, tout en poursuivant la diversification de leur économie et leur transformation structurelle afin de maintenir leur dynamique de croissance. Reconnaissant les problèmes auxquels les pays arabes en transition sont confrontés, le CMFI a encouragé ces pays à accélérer l'exécution de réformes qui leur permettront de réaliser une croissance durable et riche en emplois. Aussi, il a appelé le FMI à continuer de fournir des analyses et de servir d'espace de dialogue, de concertation et de coopération, afin d'améliorer les perspectives de croissance mondiale et de réduire les risques. Sur un autre plan, le CMFI s'est dit ''profondément déçu'' du retard persistant dans les réformes des quotes-parts et de la gouvernance du FMI arrêtées en 2010. Soulignant que la mise en œuvre des réformes de 2010 reste une priorité absolue, il a alors engagé les Etats-Unis à ratifier ces réformes dès que possible. A ce sujet, il est à rappeler que le Congrès américain avait refusé en mars dernier d'adopter la mesure nécessaire qui devait permettre aux Etats-Unis, principal actionnaire du FMI, de ratifier les réformes relatives aux quotes-parts et à la gouvernance du Fonds.